Initié par la régie Yssika en partenariat avec le Réseau des journalistes pour l’accès à l’information ( Rejaip-Ci), le ministère de la Santé , de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle , la Caisse nationale de la prévoyance sociale ( Cnps) et Leadway Assurance , la première édition du Salon du capital humain ( Sach) vise à plaider en faveur de l’élaboration et de la mise en œuvre d’un cadre juridique et réglementaire pour une prise en charge efficace de la santé mentale au travail. Il a ouvert ses portes ce mercredi 13 mars 2024, à la patinoire de Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan-Cocody et prendra fin demain jeudi 14 mars 2024.
Dr Coulibaly Soltier, directrice de cabinet adjointe du ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle , a procédé ce mercredi 13 mars 2024, à Abidjan-Cocody à l’ouverture de la première édition du Salon du capital humain (SACH). Elle a saisi cette opportunité pour saluer cette initiative et souligné le fait que les thématiques abordées rament dans la même vision que ce que le gouvernement compte faire pour le bonheur des populations. Il s’agit de la mise en place du Programme national de la santé mentale (PNSM) et l’intégration de la santé mentale à tous les niveaux du système sanitaire. Pour sa part, Yobouet Yvette, promotrice du Salon, a relevé que la santé mentale au travail est une urgence négligée. Elle a par ailleurs appelé à l’adoption de mesures juridiques en faveur des ressources humaines, pilier essentiel de la productivité en entreprise.
Après la série des allocutions, Delafosse Roger Joseph Charles, spécialiste en psychiatrie a animé la conférence inaugurale en décortiquant avec maestria le thème : « Santé et sécurité mentale au travail, au regard des orientations nationales : état des lieux, défis et perspectives ». Le spécialiste en psychiatrie a exhorté les employeurs des secteurs publics et privés à garantir un environnement de travail propice, compte tenu de la complexité des affections psychologiques, en particulier en milieu professionnel. Pour lui, le bien-être dépend de plusieurs facteurs. Il s’agit de savoir s’assumer, connaitre ses capacités (montrer et donner le meilleur de soi, ne pas dégrader de son humeur ( pouvoir et savoir gérer son état d’esprit) et surtout savoir garder une distance avec l’extérieur. Parlant de la santé et sécurité psychiatrique au travail, Delafosse Roger Joseph Charles, a entretenu l’auditoire sur la perturbation de la santé mentale (évènement de vie qui peut être triste) et le stress en milieu professionnel. Pour lui, le traumatisme psychique est tout ce qui permet de réfléchir normalement, alors que le stress est un état ou une réaction face à une situation plus ou moins inattendue avec blocage de tout effort intellectuel. S’agissant du stress, il explique que ce n’est pas la peur ni l’inquiétude. « On ne s’enferme pas avec le stress car il pourrit la vie », informe-t-il.
Il faut noter que cette édition qui prendra fin le jeudi 14 mars 2024, a pour cible les dirigeants d’entreprises, les spécialistes des ressources humaines, les juristes d’entreprises, les professionnels de la santé mentale, les structures patronales et syndicales, les assureurs, les partenaires internationaux, les ONG, les acteurs de la santé et du bien-être, les étudiants et autres acteurs du monde du travail.
Rodrigue Cofye
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