Ecobank CI, ONU Femmes et la Fondation Ollo engagées pour l’égalité hommes/femmes
08 mars 2024. 10h00 du matin. Les rayons de soleil illuminent la Capitale économique Ivoirienne, Abidjan. A croire que l’astre lui-même scintillait de mille feux, ce vendredi-là, des avancées réalisées par les femmes dans l’acquisition et l’exercice de leurs droits depuis l’aube des temps. Dans le quartier résidentiel d’Angré, l’activité des veilles de week end se ressent dans les commerces de proximité et les gares de transport en commun.
Un dynamisme porté par les femmes, d’un côté comme de l’autre des transactions. Dans une rue parallèle à l’artère principale, devant une bâtisse a priori banal, un subtil ballet de voitures, accompagné d’entrées et sorties, dans et de ce pavillon, dissémine une énergie dans l’air. Une énergie féminine émanant de ce sanctuaire dédié aux femmes, ce sacro-saint lieu de la lutte pour les droits des femmes : La Fondation Manuella Ollo.
En ce jour important et si symbolique pour la cause, Paul-Harry Aithnard, Directeur Général d’Ecobank CI, Setcheme Jeronime Mongbo, la nouvelle Directrice de ONU Femmes en Côte d’Ivoire, et Manuella Ollo, la Présidente de la Fondation Ollo, reçoivent des femmes pour parler de finance et d’entrepreneuriat au féminin.
Introduit par Cynthia Koidio, sa responsable de la communication institutionnelle, Le Directeur Exécutif du groupe bancaire pour la zone UEMOA prend la parole en premier, pour mieux s’éclipser et laisser la lumière se reflétée sur les vedettes du jour : Les femmes. A la Fondation Ollo, il rappelle l’engagement de son Institution en faveur des femmes : « Ecobank CI a pris une posture institutionnelle, dans laquelle nous défendons, toute l’année, avec force et conviction, l’autonomisation des femmes, car pour nous, la lutte pour les Droits des femmes ne doit pas se faire que chaque 08 mars, mais être menée, toute l’année, du 08 mars au 08 mars (…)
C’est pourquoi, au-delà de notre engagement de tous les instants pour la cause, tout ce mois, nous menons un ensemble d’actions spécifiques, en interne et en externe, en ce sens (…)
Dans notre institution, nous avons la conviction que les femmes sont les égales des hommes. Pourtant, si vous sortez d’Abidjan, par exemple, et sillonnez un peu l’intérieur du pays, vous vous rendrez compte que, dans les faits, cela est loin d’être intégré par tous, en 2024 ! C’est la raison pour laquelle , chez nous, nous avons plusieurs initiatives pour la parité (…)
En 2023, nous avons fait un recrutement 50/50 ( Un ratio de 50% de femmes pour 50% d’hommes dans le total de nouveaux recrutés en 2023). Nous allons également mettre en place un MBA (Master in Business and Administration), afin de faire sauter les verrous et inciter, inspirer un bon nombre de femmes à devenir des Directeurs Généraux (…)
En externe, avec notre programme Ellever, notre ambition est de travailler à l’autonomisation des femmes, grâce au financement d’entreprises, portées par les femmes ou qui vendent des produits et services destinés aux femmes, avec des taux d’intérêt préférentiels et des conditions revues à la baisse. L’année dernière, on a investi des dizaines et des dizaines de milliards avec ce programme et nous voulons faire plus cette année. Nous avons aussi conclu des partenariats avec des organismes de formation pour renforcer les capacités des femmes sur divers aspects, notamment financiers. Enfin, nous accompagnons les femmes et leurs entreprises dans l’usage des outils digitaux et leur intégration dans leurs activités. »
Plutôt dans la matinée, la nouvelle Directrice de ONU Femmes en Côte d’Ivoire participait, à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), à une autre action pour la valorisation des femmes. Poursuivant son élan amorcé quelques heures plutôt au siège de la place boursière de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), Setcheme Jeronime Mongbo a souligné, à la Fondation Ollo, la nécessité d’investir dans le capital humain des femmes : « Le temps, c’est de l’investissement ! Je Félicite la Côte d’Ivoire pour avoir fait passer le taux de femmes, en dessous du seuil de pauvreté dans le pays, de 65% en 2008 à 35% aujourd’hui (…)
Les femmes ne doivent pas être vues comme des objets, mais des acteurs de l’économie et de l’emploi. L’accélération de l’investissement au service des femmes et la parité dans le milieu du travail sont des droits pour lesquels les femmes doivent continuer de se battre, pour qu’ils apparaissent pleinement au grand jour ! Il faut investir dans le capital humain de la femme (…)
L’économie est la porte d’entrée et de sortie ! Les femmes ont autant de valeur que les hommes. Concernant le déficit de financement, ce n’est pas l’argent qui manque pour financer les femmes. Il n’y a donc pas de déficit, mais un défaut d’engagement envers les femmes (…)
Chez ONU Femme, nous intervenons sur le plan normatif (législatif, politique, sur la question des allocations de budget et des subventions, sur l’accès aux financements, etc.) pour un équilibre dans les relations hommes/femmes. Il faut savoir qu’il y a des décisions internationales qui définissent des taux d’accès aux femmes aux formations, aux emplois, aux allocations et aux financements et ONU Femme a un certain nombre de mécanismes qui permet aux femmes de jouir de ces droits et de bien d’autres (…) »
Manuella Ollo a indiqué que sa Fondation existe depuis 2018. Cependant, ce n’est seulement qu’en juillet 2023 qu’un investissement a été fait dans ce local, pour pousser encore plus les actions pour l’autonomisation de la femme de la Fondation Ollo. Pour celle qui est également cheffe d’entreprises et Présidente du Conseil National de la Consommation (CNC) : « L’autonomisation de la femme conduit à la richesse du monde ! Dans la Fondation Ollo, nous disposons d’un centre d’écoute spécialement dédié aux femmes. Un centre où elles sont considérées, où leur confiance est renforcée, où leur leadership est amélioré et où leurs problématiques sociales, professionnelles, entrepreneuriales et financières sont adressées (…) Nous facilitons la mise en relation avec des réseaux bancaires installés, de la place, pour accompagner financièrement les femmes et favoriser leur inclusion financière. » Ce vendredi 08 mars 2024, les trois institutions se sont engagées, devant les femmes présentes, à répondre, de manière pratique et opérationnelle, d’ici 06 mois, aux questions soulevées, aux préoccupations posées et aux besoins exposés par celles-ci, en cette journée pour l’amélioration de la condition des femmes, dans nos sociétés.
KOFFI-KOUAKOU Laussin
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