Hiroshi Matano, vice-Président exécutif de la MIGA (Multilateral Investment Guarantee Agency) de la Banque Mondiale, à la tête d’une forte délégation, a effectué une visite , le vendredi 5 avril 2024, sur certaines sections du corridor BRT Yopougon-Bingerville. La visite a débuté au premier ouvrage d’art à Yopougon, dans les encablures du 16ème arrondissement , pour se terminer sur le 4ème pont . Au terme de cette visite, lui et son équipe se sont réjouis des infrastructures qui vont décongestionner le trafic routier ou la circulation dans le Grand Abidjan.
Promouvoir les systèmes de transport collectif pour relier les zones les plus peuplées aux zones d’emplois est l’un des objectifs de la mise en place du Projet de mobilité urbaine d’Abidjan (PMUA) dont la coordination est assurée par Kouakou Kouakou Romain, par ailleurs directeur général de l’Autorité e de la mobilité urbaine dans le Grand Abidjan ( Amuga). Pour ce faire, en prélude aux travaux du BRT des infrastructures de la ligne BRT, Hiroshi MATANO, Vice-Président Exécutif de la MIGA ( Multilateral Investment Guarantee Agency) de la Banque Mondiale, a effectué une visite sur des sections du corridor BRT, le vendredi 5 avril 2024. Accompagné de la directrice pays de la Banque mondiale et d’autres cadres, il a marqué sa satisfaction relative aux travaux en cours de réalisation. « Au cours de cette visite, nous avons pu constater l’impact transformateur que ce projet aura sur la ville d’Abidjan. Ce projet va transformer la mobilité de millions de résidents d’Abidjan. Nous nous réjouissons à l’idée de pouvoir tirer toute les connaissances et expériences acquises dans d’autres projets au profit du Brt, mais également dans le cadre de la collaboration entre le groupe de la Banque mondiale et l’Etat de Côte d’Ivoire . Ce, pour financer et promouvoir les infrastructures », fait-il savoir. Il a par ailleurs relevé que le Grand Abidjan contribue à environ 80 % du Pib ivoirien. « Un transport sûr et durable développe la croissance économique et facilite un meilleur accès au marché de l’emploi, ainsi que le service économique et socio. Le transport durable constitue la congestion des embouteillages , la pollution de l’air tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Ce qui est conforme à nos engagements climatique. Nous sommes très satisfaits de soutenir le projet de Brt dans la construction d’infrastructures durables pour une croissance résiliente », a-t-il relevé. Mieux, il espère que cette collaboration va se poursuivre car c’est le début de plusieurs projets aussi bien par l’Amuga et par la Banque mondiale. Quant à Kouakou Kouakou Romain, il a remercié le groupe de la Banque mondiale et tout le personnel de la banque qui a accompagné Hiroshi Matano, dans la cadre de cette visite. « C’est un signal très fort que la Banque mondiale nous donne pour que nous comprenons que c’est un projet majeur. Si on améliore la mobilité, on pousse d’un coup de pouce le produit intérieur bruit ( Pib) du pays , car cela favorite la croissance et le développement. Aujourd’hui, nous avons visité le projet Bus Rapid Transit (BRT) qui passera par le 4ème pont qui est mis en œuvre par le Ptua, avec un financement de la Banque africaine de développement ( Bad). Le 4ème pont a été modifié par le Pmua pour intégrer le Brt, avec un financement de la Banque mondiale . Le projet avance bien et l’ouvrage est terminé. C’est-à-dire que le Brt va véritablement commencer ces travaux à partir du mois d’avril. Il y aura une cérémonie de lancement dans les jours à venir au cours de laquelle la première pierre officielle sera posée. La presse sera témoin de cette activité », informe-t-il. Il a par ailleurs noté qu’après le métro, le Brt sur 20 kilomètres sera fait. « Vous verra ce qu’on gagne car c’est un projet résilient qui va rallier très rapidement 3 zones. A Yopougon, il y a pratiquement 2 millions de personnes qui y vivent et celles-ci se déplacent pour aller vers les zones d’emplois (Treichville, Plateau, Cocody). Aujourd’hui, Bingerville devient la zone d’extension par excellence. C’est-à-dire qu’Abidjan s’étend vers Bingerville. Désormais, Abidjan Bingerville sera ralliée en 45 minutes contrairement , en moins de 3 heures du temps auparavant . Au-delà du temps, c’est aussi en terme de écologie. Vous verrez qu’on va économiser beaucoup de Co2. On a évalué à prêt de 100 mille Co2 qu’on pourra économiser à l’horizon 2030, si le Brt se met en œuvre. On escompte que d’ici fin juin, l’ensemble des travaux des 2 lots vont se mettre en œuvre pour finir en 2026. Il faut souligner le caractère opérant parce qu’on fait appel au privé pour nous accompagner », relève-t-il.
Les raisons de la mise en œuvre du Pmua
Dans le cadre de la recherche de solutions efficaces et durables pour résoudre les problèmes de mobilité d’Abidjan, le gouvernement, à travers le schéma directeur d’urbanisme du Grand Abidjan (SDUGA), a choisi de promouvoir les systèmes de transport collectif pour relier les zones les plus peuplées aux zones d’emplois. Deux grands corridors structurants ont été identifiés dans le SDUGA pour la construction de transport collectif de masse disposant de voies prioritaires et réservées d’ici 2025. Il s’agit des axes Nord-Sud et Est-Ouest de l’agglomération d’Abidjan, desservant de grands bassins de population dans les zones denses d’Abobo et de Yopougon (Nord et Ouest) et les reliant aux principaux pôles d’emploi du Plateau, Adjamé (Centre) et de la zone portuaire et industrielle (Sud). Au niveau de l’axe Nord Sud, le projet de la ligne 1 du métro Nord-Sud (Abobo-Port Bouet est en cours de réalisation. Au niveau de l’axe Est-Ouest, le gouvernement de Côte d’Ivoire a signé avec la Banque Mondiale et l’Agence Française de Développement (AFD) deux conventions pour le cofinancement du Projet de mobilité urbaine d’Abidjan (PMUA) dont la composante principale consiste en la mise en place d’un couloir rapide de bus (BRT).
En effet, la première convention signée le 16 septembre 2019 , avec la Banque Mondiale porte un financement de 300 millions USD. La deuxième d’un montant de 90 millions EURO a été signée le 28 mai 2020 , avec l’Agence Française de Développement (AFD). Ainsi, le PMUA s’inscrit dans le cadre d’une initiative globale visant à améliorer les conditions de mobilité urbaine sur le corridor Est-Ouest d’Abidjan. Son objectif est d’améliorer l’accessibilité aux opportunités économiques et sociales et d’accroître l’efficacité du système de transport public le long du corridor Yopougon-Bingerville et de ses lignes de rabattement à Abidjan.
Les sources de financement du PMUA
L’ensemble du projet est cofinancé à hauteur de 482, 6 millions d’euros soit 316, 565 milliards de francs CFA, par la Banque Mondiale, l’Agence Française de Développement (AFD) et le privé. Le financement global du PMUA se présente comme suit : IDA : 267,6 millions d’euros (175, 534 milliards de francs CFA) AFD : 90 millions d’euros (59,036 milliards de francs CFA) ; l’Etat de côte d’Ivoire injecte 9 millions d’euros soit 5,903 milliards de francs CFA) et le secteur privé contribue à hauteur de 116 millions euros (76,091milliards de francs CFA). Il faut aussi dire qu’il a 4 composantes . S’agissant de la composante A, c’est la mise en œuvre d’une ligne de BRT Est-Ouest entre Yopougon et Bingerville (380 millions $US, dont au moins 130 millions $US attendus d’un partenaire privé dans le cadre d’un partenariat Public-Privé) ; Pour la composante B, c’est un appui au renforcement de la SOTRA et à la restructuration du système de rabattement vers les lignes de transport de masse (75 millions de dollars) ; la Composante C est aussi un appui à l’organisation du secteur des transports artisanaux et accès au dernier kilomètre (50 millions de dollars) et la Composante D concerne le développement du capital humain et appui opérationnel (25 millions de dollars).
Les structures d’exéution
Il y a sept structures clés qui interviennent dans la mise en œuvre du projet. Il s’agit de l’Agence de gestion des routes (AGEROUTE) , de la direction de l’Alphabétisation des adultes, des jeunes et des enfants (DAAJE), de la direction générale de la protection sociale (DGPS), de la direction générale de l’urbanisme et du foncier (DGUF) , du Comité national de pilotage des PPP (CNP-PPP), du Fonds de développement du transport routier (FDTR), de l’INPHB de Yamoussoukro, de l’Office de la sécurité routière (OSER), de la Société des transports Abidjanais (SOTRA), de la Société de garantie des crédits aux petites et moyennes entreprises ivoirienne, et Côte d’Ivoire Energie. Concernant la zone principale d’intervention, le PMUA intervient dans six communes du District autonome d’Abidjan à savoir : Yopougon, Attécoubé, Adjamé, Plateau, Cocody et Bingerville.
Délai d’exécution du PMUA
Démarré effectivement en 2020, le projet prendra fin en 2027 et le recrutement de l’opérateur qui exploitera la ligne BRT est en cours. Pour ce qui est du plan de travail et budget annuel (PTBA) 2024, le budget 2024 du PTBA du PMUA est de 32 411 697 238 FCFA (49 139 955 EUR) parti par source de financement comme suit : -IDA (Prêt) : 65,94% : 21 373 268 854 FCFA (32 583 338 EUR), AFD (Prêt) , 23,78%: 7 708 658 498 FCFA (11 751 774 EUR) , l’Etat de Côte d’Ivoire : 10,27%: 3 329 769 885 FCFA (4 804 842 EUR).
Rodrigue Cofye
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