La présidence du Fonds de solidarité africain ( Fsa) est assurée désormais par la ministre de l’Economie, du plan et du développement, Kaba Nialé. Elle est la présidente du Conseil des gouverneurs et Tano Kobenan est le président du Conseil d’administration.
La 30e session ordinaire du Conseil d’administration du Fsa a eu lieu les 4 et 5 avril 2024, à Abidjan. Selon Aly Guindo, chef de mission résidente du Fsa en Côte d’Ivoire, la tenue du Conseil d’administration en Côte d’Ivoire vise à montrer l’ambition que le Fsa a pour la Côte d’Ivoire. « A ce jour, nous avons donné près de 200 milliards de garantis aux entreprises ivoiriennes pour pouvoir réaliser leurs objectifs dans tous les secteurs», a-t-il déclaré. A l’en croire, le Fsa a , au cours de cette session, approuvé l’adhésion de deux nouveaux Etats membres à savoir : la Sierra Leone et le Maroc. « L’ambition du Fsa est de réunir au sein de son capital tous les Etats membres et devenir une institution spécialisée de l’union africaine. Il y a encore du chemin à faire mais en maintenant la tendance, nous allons pouvoir atteindre ces objectifs », dit-il. Il a en outre, rappelé que le Fsa accompagne le financement des entreprises nationales en confortant les bailleurs par un partage de risques. « En 2022, le Fsa a donné 746 milliards de garantis aux bailleurs de fonds pour financer les entreprises nationales. Ce montant est passé à 824 milliards en 2023 », a fait savoir Aly Guindo. « Si je prends un taux moyen de 50% du taux de garanti donné, cela voudrait dire qu’en 2022, le Fsa a permis de mobiliser environ 1400 milliards de Fcfa en faveur des entreprises et ce montant est passé à plus de 1600 milliards de Fcfa de financement accordé aux entreprises en 2023. Ce qui a permis aux entreprises de réaliser leurs objectifs étant entendu que tous les secteurs sont concernés », a poursuivi Aly Guindo. Autrement dit, l’impact du Fsa est essentiel pour les Etats membres. Le directeur général du Fsa, Abdourahmane Diallo a souligné que le Fsa regroupe 23 pays et est basé à Niamey au Niger, avec une représentation à Abidjan mais également à Maurice. Selon lui, l’année 2023 n’a pas été facile pour son institution, compte tenu d’un certain nombre de facteurs. « Ajoutées à cela, les restrictions imposées par l’Uemoa et la Cedeao. On a dû mettre en place un plan de continuité d’activités. Mais malgré cela tous les indicateurs du Fsa sont ressortis au vert au 31 décembre 2023. Le résultat a progressé de plus de 28%, le Pnb également (Produit net bancaire), le coefficient d’exploitation s’est également amélioré », s’est réjoui le directeur général du Fsa.
En dépit de ces difficultés, le produit net bancaire a connu une hausse passant de 7,54 milliards de Fcfa en 2022 à 10,52 milliards de Fcfa en 2023, soit une hausse de 39,5% a rappelé le directeur général du Fsa. A l’en croire, le Fsa a, en perspective l’adhésion de l’Ethiopie, la Guinée Equatoriale, l’Angola. « Tout cela pour continuer à mutualiser les ressources de nos Etats africains de manière solidaire et pour appuyer nos petites et moyennes entreprises », dit Abdourahmane Diallo.
Il faut noter qu’à l’ouverture de la session, deux accords-cadres ont été signés dont l’un entre le Fsa et le centre de promotion des investissements en côte d’Ivoire (Cepici), et l’autre entre le Fsa et l’autorité de régulation des récépissés d’entreposage en Côte d’Ivoire (Arre-ci). L’objectif est de permettre au Fsa d’accroître ses interventions en Côte d’Ivoire.
R. C avec Sercom
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