La progression de l’activité économique se poursuivrait au niveau de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). Les perspectives économiques sont aussi favorables, même si elles restent tributaires de l’évolution de la conjoncture internationale, de la situation socio-politique et sécuritaire ainsi que des effets climatiques. Les performances des économies de l’Uemoa seraient portées par la bonne tenue des services et de l’industrie manufacturière, en dépit des effets des crises sécuritaire et politique.
Croissance
Dans les mois à venir, les économies de l’Union devraient connaître une reprise plus modérée. La croissance serait principalement soutenue par la hausse attendue de la demande intérieure et l’amélioration continue de certains secteurs tels que le transport, le tourisme, l’hôtellerie et le BTP. Selon les résultats de l’enquête de conjoncture menée par la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), l’activité économique dans l’ensemble des secteurs serait bien orientée et les chefs d’entreprise interrogés anticipent de meilleures performances, malgré la dégradation des conditions de production. Les branches commerciales, les industries manufacturières et extractives, ainsi que les services marchands et financiers devraient connaître une accélération. Selon les prévisions de la BCEAO, l’activité économique devrait, en glissement annuel, progresser de 6,1% et 6,5% respectivement aux premiers et deuxième trimestres 2024, après une croissance de 5,7% aux troisième et quatrième trimestres 2023. Les bonnes performances de la demande intérieure renforceraient la croissance économique des pays de l’UEMOA. Globalement, il est attendu une croissance du PIB de 6,5% en moyenne sur l’année 2024, après 5,7% en 2023.
Monnaie
Les estimations situent le taux de croissance annuelle de la masse monétaire de l’Union à 2,3% à fin février 2024 contre 2,1% à fin janvier 2024. La hausse de 1.059,9 milliards qui en résulterait, serait essentiellement imputable à l’accroissement des créances intérieures de 8,7%, atténué par la baisse des AEN des institutions de dépôt (-43,1%). En particulier, le renforcement des créances intérieures serait lié à la hausse attendue, en glissement annuel, des créances nettes sur les unités de l’administration publique centrale (+10,4%), accentuée par celle des créances sur l’économie (+7,6%). Analysé sous l’angle de ses composantes, l’accroissement, en glissement annuel, de la masse monétaire se traduirait à fin février 2024 par la hausse des dépôts (+2,2%) et de la circulation fiduciaire (+2,9%).
Inflation
Sur la base des informations disponibles, le taux d’inflation au sein de l’Union, en glissement annuel, devrait s’établir à 2,9% en mars 2024. Cette évolution serait liée à la remontée des prix des céréales locales principalement dans les pays sahéliens de l’Union et à la récente révision à la hausse de 10% des tarifs de l’électricité en Côte d’Ivoire.
Source : Bceao
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