Charles Koffi Aka, directeur de Cabinet du ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, a procédé à la cérémonie d’ouverture de l’atelier bilan de renforcement des acquis de la Fédération des réseaux des champions en plaidoyer pour le financement adéquat de la santé et le développement démographique en Afrique de l’Ouest ce jeudi 11 avril 2024, à l’hôtel Belle Côte d’Abidjan-Cocody. Il s’est félicité de la tenue de cet atelier en Côte d’Ivoire.
Il a par ailleurs souligné que la Côte d’Ivoire, pays qui accueille cet atelier a fait de nombreux efforts dans le domaine de la Santé conformément à la vision du Chef de l’État SEM Alassane Ouattara qui a fait de la Santé, l’une de ses priorités. C’est pourquoi, dit-il, depuis 2018 , avec un budget estimé à 1000 milliards de FCFA alloué à la Santé, plusieurs hôpitaux, ont été construits. En effet, la région CEDEAO, avec plus de 335 millions d’habitants, fait face à un taux de fécondité élevé, menaçant de doubler sa population d’ici 2050. En réponse à cela, les chefs d’État africains, lors de la rencontre d’Abuja en 2001, se sont engagés à allouer au moins 15% de leurs budgets nationaux au secteur de la santé. En effet, pour suivre la mise en œuvre de cette déclaration, l’Organisation Ouest africaine de la santé (OOAS) a mené une étude et, suite à ses conclusions, a recommandé la création des réseaux nationaux de champions en plaidoyer pour le financement adéquat de la santé (RCPFAS).
Pour faire face à cette réalité sur la croissance démographique sur le développement économique et social, des efforts conjoints ont été réalisés pour lever les barrières politiques à la planification familiale et atteindre le dividende démographique. Ces efforts ont abouti à la création d’un cadre de concertation et d’échanges des RCPFAS sur le plaidoyer en faveur du dividende démographique, doté d’un plan de travail bien défini. En juillet 2017, une rencontre de haut niveau a été organisée pour renforcer l’engagement des parlementaires de la CEDEAO, de la Mauritanie et du Tchad autour du financement adéquat de la santé, du dividende démographique et des politiques des population et développement. Suite à cela, une feuille de route a été élaborée pour l’opérationnalisation des engagements pris. A la sortie de cette rencontre, il est à noter qu’il est temps de marquer un moment pour faire le pont sur le réseau, afin de mener des réflexions sur la situation sanitaire. C’est pourquoi, lors de cet atelier, ZeKPA Apoté Tonvinyéawu , président du Réseau régional, a souhaité la cordiale bienvenue à tous les pays participants pour leur bonne volonté à prendre part à cette rencontre qui met en avant la question sanitaire en Afrique. « Nous sommes là dans le cadre de notre atelier bilan pour évaluer où en sommes-nous par rapport au financement de la santé dans l’espace Cedeao. Chaque pays présente les efforts nationaux, afin qu’on fasse les recommandations. En réalité notre réseau a été mis en place dans chaque pays du fait que l’engagement pris par les Etat en 2020 à Abuja, au Nigeria. Ce suite à une demande à ce que chaque pays puisse octroyer 15 % de son budget national au secteur de la santé. Force est de constater que ce n’est pas le cas. On voit bien que cela n’a pas marché car jusqu’à ce jour, ce sont l’Afrique du Sud et le Cap vert qui ont essayé de dépasser ce taux. Nous exhortons chaque pays à pouvoir faire de mieux. Nous avons initié des programmes pour que chaque année, les gouvernements fassent des efforts pour qu’au moins 1% de leur budget soit alloué à la santé. Nous savons que parfois, il y a des priorités. Je suis reconduits à la tête du réseau, après un premier mandat jugé satisfaisant. Ce second mandat, c’est pour renforcer les acquis, afin que chaque pays ait un bon résultat », fait-il savoir. Il faut noter que le Liberia, le Ghana le Burkina-Faso le Nigéria, le Congo sont les pays participants à cet atelier qui se tient les 10,11 et 12 avril 2024.
Quant à Dr ABOUA Gustave, Président national du Réseau des champions en plaidoyer pour le financement adéquat de la santé et du dividende démographique, il a loué les efforts de l’État de Côte d’Ivoire dans le domaine de la santé , mais il continue de plaider pour un relèvement du budget alloué à la santé. Il a aussi salué la tenue de cet atelier en Côte d’Ivoire qui, selon lui, permet aux différents réseaux de mutualiser leurs forces pour mieux plaider auprès des États et des bailleurs.
Julien Koffi ( stagiaire)
Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de abidjaneconomie.net même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.
En savoir plus sur ABIDJAN ECONOMIE
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.