Moulay Hafid Elalmy à deux doigts de s’accaparer des actifs Chérifiens de la vieille Française
Le vendredi 11 avril 2024, le Conseil d’administration de la banque, réuni sous la présidence de Lorenzo Bini Smaghi, a approuvé la signature de ces contrats. Des contrats qui prévoient, en l’espèce, la cession des parts du groupe Société Générale (57,67%) dans Société Générale Marocaine de Banques. Ils incluent aussi ses filiales, ainsi que la cession de l’intégralité des parts détenues par Sogécap dans la compagnie d’assurance La Marocaine Vie.
Selon les informations disponibles à ce jour, les principales entités admises dans le périmètre de cette cession, au Maroc, sont : Société Générale Marocaine de Banques, dont le nom commercial est Société Générale Maroc, Société d’équipement Domestique et Ménager « EQDOM » (Financements Spécialisés), La Marocaine Vie (Assurance), Société Générale de Leasing au Maroc (Financements Spécialisés), Investima SA (Banque), Sogecapital Gestion (Société Financière), Sogecapital Placement (Société De Portefeuille) et Sogecapital Bourse (Intermédiation boursière). Si cette session est approuvée, le groupe Saham récuprendrait, ainsi, la totalité des activités opérées par ces filiales, leurs portefeuilles clients et l’ensemble des collaborateurs.
Commentant cette opération, Slawomir Krupa, le Directeur Général de la holding a déclaré : « Nous poursuivons la mise en œuvre de notre feuille de route stratégique, à travers ce projet de cession. Notre groupe a bâti, au fil des décennies, une banque solide et reconnue au Maroc, au service de plus d’un million de clients. Nous sommes convaincus que la qualité du projet de reprise par le groupe Saham offrira de nouvelles perspectives de développement à ces activités et sera créatrice de valeur pour les clients et les collaborateurs. Notre groupe est pleinement engagé à accompagner la transition et ravi de nouer un partenariat de long terme avec le Groupe Saham. »
Cette déclaration fait apparaitre, clairement, que ce projet de cession s’inscrit, bel et bien, dans le cadre de l’exécution de la feuille de route stratégique de Société Générale, présentée en septembre 2023. Une stratégie qui vise à façonner un modèle simplifié, plus synergétique et performant, tout en renforçant le capital du Groupe.
Concernant le prix de la transaction, le montant connu est de l’ordre de 487,015 milliards FCFA. Une somme qui, aux dires du Groupe Français, devrait avoir un effet positif estimé à environ 15 points de base sur son ratio CET1.
Société Générale et Saham ont également tracé les contours d’un partenariat commercial de long terme qui permettrait aux clients corporates de la multinationale Française, intervenant au Maroc, de faire appel à un partenaire bancaire localement. Pour le groupe Saham, ce partenariat offrirait, donc, à ses futurs grands clients, des solutions d’accompagnement et de financements apportées par les experts du cédant. Dépendante de l’approbation des autorités réglementaires compétentes, l’opération est, à l’heure actuelle, soumise aux conditions suspensives usuelles.
Fondée en 1995 par Moulay Hafid Elalamy, Saham est une société d’investissement privée détenue par la famille Elalamy. Présente à Casablanca, Dubaï et au Luxembourg, elle détient, aujourd’hui, un portefeuille composé de plusieurs sociétés et opère une activité de Family Office. Si elle s’est d’abord développée dans le secteur de l’assurance, après la cession de ce pôle en 2018, elle est devenue un acteur international multi-sectorielle capitalisant sur des partenariats stratégiques ciblés. Désormais, elle couvre les secteurs de l’expérience client, de l’immobilier, de l’éducation, de l’agriculture, de l’industrie pharmaceutique, de la santé et des médias. L’annonce de cet accord induit un impact comptable négatif sur les résultats du 1er trimestre 2024 du Groupe Société Générale. La finalisation de l’opération pourrait intervenir d’ici la fin de l’année.
KOFFI-KOUAKOU Laussin
Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de abidjaneconomie.net même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.
En savoir plus sur ABIDJAN ECONOMIE
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.