Les données à caractère sensible doivent nécessité un certain niveau d’accréditation
« Les données à caractère personnelle sont celles liées à des caractéristiques physiques et qualitatives d’un individu. Elles sont disponibles, par exemple, dans les pièces d’identités, passeports, permis de conduire, actes de mariage, extraits de naissance, etc. Il peut s’agir de la couleur de la peau, des cheveux, des yeux, la taille, la profession, le niveau d’études, le statut matrimonial, la nationalité (…)
En matière de santé, les individus disposent d’un dossier médical, dans lequel l’on retrouve des données personnelles nécessaires à la prise en charge sanitaire du concerné, telles que le groupe sanguin, les allergies, un historique des antécédents médicaux essentiels aux soins et à la prise en charge clinique… Dans le même cas d’espèce, il existe également les données à caractère sensible qui, elles, comprennent les résultats d’examens médicaux, la pathologie dont soufrre le patient, etc. J’estime que pour ces dernières, étant donné, justement, leur caractère sensible, elles ne doivent pas être laisser à la portée de tout le monde. Je pense que leur consultation, par les professionnels de la santé, doit être soumise à un certain niveau d’accréditation… »
Lors de notre entretien, Dr Sakandé Cissé s’est également exprimé sur l’impact de l’IA dans nos société. « Chez Snedai, nous utilisons depuis longtemps l’IA, pour la sécurisation des données des pouvoirs publics, comme ce que nous faisons, avec les passeports pour la récolte, la gestion et la protection des données administratives et biométriques, ainsi qu’avec la Couverture Maladie Universelle (CMU). Cela nous permet, par exemple, d’éviter les doublons, de lutter contre la fraude à l’identité, les faux et usages de faux (…)
En matière de santé, l’IA promet beaucoup et il y a déjà des résultats ! Elle est déjà effective dans ce domaine et elle permettra d’emmener la médecine préventive à un autre niveau, en tenant compte des antécédents médicaux, des données physiques (…) Grâce à sa capacité à collecter, gérer et analyser un grand volume de données, en peu de temps. C’est, entre autres, l’une des raisons pour laquelle l’on parle de plus en plus de e-santé. L’Intelligence Artificielle promet beaucoup dans le secteur de la santé et les résultats sont déjà notables. A titre d’exemple avec l’IA, plus besoin d’attendre 03 mois avant de connaître le sexe d’un enfant à naître (…)
Désormais, en 02 mois maximum, l’IA nous permet de le savoir. Dans quelques années, ce sera seulement en une semaine ! En effet, l’IA a la capacité d’analyser et de traiter une quantité importante de données en un temps très court. Cela lui permet de faire des déductions qu’elle seule est capable de faire. Dans les années à venir, je pense que l’IA sera plus efficace qu’un médecin dans l’établissement d’un diagnostic. Puisqu’elle travaille plus vite, elle peut rapidement savoir de quelle type de pathologie il est question et proposer une prophylaxie adaptée et personnalisée. »
Selon Dr Sakandé Cissé, l’IA est un atout pour le développement de la médecine préventive. En tenant compte des antécédents médicaux, des données génétiques et environnementales du patient, elle peut faire des prédictions, qui aboutiront à des recommandations, afin que le sujet, objet du diagnostic préventif, évite la maladie prédite par l’IA.
KOFFI-KOUAKOU Laussin
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