Viabilité de la dette : La Côte d’Ivoire est à risque de surendettement modéré selon Nialé Kaba

dette ivoirienne est sujet de polémique depuis un certain temps
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La dette ivorienne abordée lors de la conférence risque pays 2024 de bloomfield

Le taux d’endettement de la Côte d’Ivoire, estimé à 58,1% à fin 2023, est au cœur des débats. La ministre de l’Economie, du Plan et du Développement rassure les populations et les économistes que le risque de surendettement de notre pays reste modéré. « En ce qui concerne le niveau de la dette, il convient de noter, avec un taux d’endettement de 58,1% à fin 2023, que le pays est en deçà du seuil communautaire de 70% du PIB. Il faut également noter que l’analyse de la viabilité de la dette, prenant en compte tous les ratios, notamment celui relatif à la liquidité, indique que la Côte d’Ivoire est à risque de surendettement modéré. » A rélevé Nialé Kaba.

C’était, ce 25 avril 2024, au Sofitel Hôtel Ivoire, au cours de la présentation du rapport de Bloomfield Investment sur le risque pays de la Côte d’Ivoire 2024. Continuant de rassurer sur l’état et la gestion de la dette Ivoirienne, l’économiste a rappelé le vote de la loi portant politique nationale d’endettement et de gestion de la dette publique par l’Assemblée Nationale, qui « vient renforcer davantage la gestion de la dette et permet d’anticiper sur les risques y afférents. »

En réponse aux différents points d’attention soulevés par le rapport, liés notamment au climat des affaires, aux performances macroéconomiques, à la gestion de la dette publique, au système monétaire et financier et aux risques sociopolitiques, l’émissaire du gouvernement a fait des précisions.

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« Les points de fragilité mentionnés dans le rapport font déjà l’objet d’attention par le Gouvernement, à travers la mise en œuvre de mesures de mitigation, notamment le renforcement de la surveillance et de la réglementation des prix des produits de grande consommation, l’élaboration en cours d’une Stratégie de mobilisation des Recettes à Moyen Terme (SRMT), la rationalisation des exonérations afin d’améliorer les recettes fiscales, le développement des grappes industrielles et des agropoles tout en renforçant l’écosystème de gestion et de développement des infrastructures industrielles. » A-t-elle indiqué. En conclusion de son intervention, la ministre a déclaré que les perspectives sont prometteuses, car « le Gouvernement Ivoirien est déterminé à poursuivre les actions et réformes pour contenir les risques potentiels. »

Cette ambition a été corroborée par le Président Directeur Général de Bloomfield Investment, lors de la présentation du rapport. « La note globale de la Côte d’Ivoire passe de 6,2 en 2023 à 6,5 en 2024. Elle reste dans la catégorie de risque faible et nous recommandons l’investissement dans ce pays. La Côte d’Ivoire est un pays qui reste résilient, au vu des paramètres qui ont affiché une stabilité. Pour une économie résiliente et une performance à long terme, il est extrêmement important que la majorité de la richesse soit créée par des entreprises locales. » A expliqué Stanislas Zézé.

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Document incontournable pour les décideurs publics et les opérateurs privés, le rapport « Risque Pays Côte d’Ivoire 2024 » livre une analyse des performances macro-économiques, du climat des affaires, de la situation des finances publiques et de la dette, ainsi que du système financier dans son ensemble et de l’environnement socio-politique qui prévaut en terre d’éburnie.

Rodrigue Cofye

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