Filière hévéa :Vers la mise en œuvre du zonage

En vue de la mise en œuvre du zonage dans la filière hévéa en Côte d’Ivoire,  un atelier de mise en place du zonage dans la filière Hévéa s’est tenu, hier, lundi 6 mai 2023, à Grand-Bassam. Cet atelier organisé par le Conseil Hévéa-Palmier à huile (CHPH) a vu la participation  des différents acteurs la filière hévéicole de notre pays à savoir les producteurs, les acheteurs et les usiniers. Il s’agissait pour l’organe de régulation de cette filière  d’obtenir le consensus des acteurs sur les modalités pratiques de mise en œuvre du zoning dans la filière Hévéa, sur la base des conclusions des travaux effectués par le BNETD. Pour Edmond Coulibaly, Directeur Général du Conseil Hévéa-Palmier à Huile, il s’agit de mettre ensemble  les différentes  forces des acteurs et partenaires de la filière  afin de garantir la traçabilité, l’un des grands enjeux du Conseil Hévéa-Palmier à Huile. « Il s’agit de convenir avec l’ensemble des acteurs, comment concrètement nous allons gérer l’ensemble des flux,  du planteur à l’acheteur et à l’usiniers ou du planteur directement à l’usinier pour adresser les questions de traçabilité. » déclare-t-il. Pour le Directeur Général du CHPH, il s’agit de mettre en place des bases solides pour une filière durable et rentable. « Il s’agit de faire en sorte que l’ensemble des opérateurs de la filière hévéa, je parle des usines qui exercent, aujourd’hui nous en avons quasiment 70 qui opèrent sur le territoire national, faire en sorte que tous ces investissements soient rentabilisés. Mais pour rentabiliser une  usine, il faut bien avoir le caoutchouc naturel. Donc il faut avoir la matière première » soutient-il. Pour y arriver, le Conseil Hévéa-Palmier à Huile multiplie les actions pour la mise en œuvre du zonage dans les différentes zones de production. Dans le principe, le zonage consiste en l’attribution des zones exclusives d’intervention à chacune des sociétés de transformation sur la base d’une convention de concession et d’un cahier de charges. Pour Charles Emmanuel Yacé, PCA  de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC), le système du zonage est une bonne initiative. «  La Côte d’Ivoire est  le 3ème producteur mondial et 1er producteur africain d’hévéa. Les enjeux sont très importants, il faut qu’on puisse maintenir ce stade et pour maintenir ce stade, automatiquement on va parler de zonage parce qu’il y a l’équilibre entre la production nationale et les capacités d’usinage installé qu’il faut surveiller. » Confie –t-il avant de conclure «  avec le zonage, nous allons sécuriser les approvisionnements  des matières premières des usines mais aussi on va sécuriser l’écoulement et la vente du caoutchouc naturel des producteurs. »  Rappelons que la finalité du zonage est d’améliorer la performance et la compétitivité de la filière au travers la mise en place d’un cadre ou environnement favorable. La  filière génère 500 milliards FCFA de chiffre d’affaires et près de 330 000 emplois directs. Aller à structuration de cette filière est le défi que veut relever   le Directeur Général du Conseil Hévéa-Palmier à Huile, Edmond Coulibaly pour le bien-être de l’ensemble des acteurs. Cet atelier fermera ses portes le 8 mai prochain.

Aimé K.

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