C’est avec un grand étonnement que nous avons entendu, dans une interview accordée à la Web TV de l’intelligent d’Abidjan le 18 avril 2024, l’ancien Président du Conseil de Gestion du Fonds de Développement de la Formation Professionnelle (FDFP}, le Ministre Joël N’GUESSAN, accuser le Premier Ministre Patrick ACHI et le Ministre Moussa SANOGO, qualifiés de « mentors » de Monsieur Ange Leonid BARRY BATTESTI, précédemment Secrétaire Général du FDFP, d’avoir protégé ce dernier qui aurait été coupable de détournements de deniers publics. L’interviewé a ajouté, par ailleurs, que l’image du parti au pouvoir est ternie par l’étendue de la corruption.
En réponse, nous voudrions indiquer que l’évolution des classements internationaux de notre pays concernant la lutte contre la corruption témoigne éloquemment des efforts déployés en la matière. En effet, notre pays est passé, au niveau de l’indice de perception de la corruption de Transparency International, de la 130ème place en 2012 à la 103ème place en 2017, puis à la 99ème place en 2022, soit un gain de 31 places en une décennie. Naturellement, notre rang actuel montre que beaucoup reste à faire. Mais, il ne peut être occulté le fait que beaucoup ait été fait.
En ce qui concerne l’ancien Secrétaire Général du FDFP, celui dont l’un des « mentors » serait le Ministre Moussa SANOGO, ce dernier ne le connaissait pas avant sa nomination au FDFP. En revanche, plusieurs audiences ont été accordées par le Ministre Moussa SANOGO au Président du Conseil de Gestion du FDFP, Joël N’GUESSAN, qui a toujours été reçu avec égard et considération.
Dans un pays organisé comme se veut la Côte d’ivoire, la nomination et la cessation des activités des responsables de structures obéissent à des règles et procédures. En particulier, pour le FDFP dont le Secrétaire Général est nommé par décret, ces règles sont notamment retracées dans la loi n°2020-627 du 14 août 2020 fixant les règles générales relatives aux Etablissements Publics Nationaux. En la matière, les décisions et orientations des Conseils de Gestion sont prises par ledit Conseil. Or, le Président d’alors du Conseil de Gestion du FDFP, Monsieur Joël N’GUESSAN, passant outre le Conseil et sans aviser les Autorités de tutelle, a pris des décisions non conformes aux textes en vigueur, car ne respectant pas les procédures fixées.
A la vérité, le rôle du Ministère du Budget et du Portefeuille de l’Etat n’a consisté, à travers la lettre ci-jointe de son Directeur de Cabinet, qu’à rappeler au Président d’alors du Conseil de Gestion du FDFP de se conformer aux textes règlementaires en vigueur. Aucune recommandation particulière n’avait été formulée à l’endroit de la Présidence de la République. C’est plutôt le spectacle déplorable que donnait dans la presse les interventions intempestives des responsables du FDFP qui a certainement valu leur suspension.
En tout état de cause, les hautes fonctions astreignent au devoir de réserve. Il serait souhaitable que chacun puisse y veiller en vue d’éviter d’injustement exposer certaines personnalités de la République.
La Rédaction
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