La note de la Côte d’Ivoire pourrait s’améliorer dans un à deux ans

Motivant sa décision, l’agence de notation financière explique qu’elle se justifie par les excellents progrès réalisés par la locomotive de l’Afrique de l’Ouest en matière de consolidation de son budget et de crédibilité des mesures prévues pour un déficit fiscal à 3% de son Produit Intérieur Brut (PIB), d’ici 2026.

Elle ajoute que la résilience de l’économie Ivoirienne et ses fortes perspectives de croissance, estimées à 6,5% d’ici 2026 par S&P, marquées par une diversification grandissante, notamment dans les secteurs du pétrole, des mines, des services, ainsi que le développement de ses infrastructures, confortent cette perspective positive octroyée par l’agence.

Enfin, elle estime que les programmes historiques signés avec le Fonds Monétaire International (FMI), en l’occurrence l’accord élargi au titre du Mécanisme et de la Facilité de crédits, signé en juin 2023 pour un montant d’environ 2.115 milliards FCFA, et l’accord au titre de la Facilité pour la Résilience et la Durabilité, signé en avril 2024 pour un montant de 785 milliards FCFA, sont des preuves des excellentes relations qu’entretient le pays avec ses principaux bailleurs internationaux.

Lors de l’ouverture, le mardi 21 mai 2024, à Abidjan, du séminaire de présentation de la Stratégie de Mobilisation des Recettes à Moyen Terme (SNMR) 2024-2028 au secteur privé et à la société civile, le Ministre Ivoirien des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, s’est félicité de cette perspective positive attribuée par S&P.

Il a aussi rappelé que « la Côte d’Ivoire a enregistré une des croissances économiques les plus fortes de la région subsaharienne sur la période de 2012-2019, avec un PIB réel en hausse moyenne de 8,2% par an, tirée par d’importants investissements dans les infrastructures et par une politique favorable au secteur privé (…) Entre 2015 et 2023, la part du secteur primaire dans le PIB est passée de 18,4% à 14,4%, tandis que celle du secteur secondaire est passée de 20,4% à 24,5%. » A-t-il indiqué.

Cependant, il a admis que les investissements publics ont joué un rôle clé dans la croissance sur la période, avec l’achèvement de plusieurs grands projets d’infrastructures, y compris la construction des routes, d’écoles, d’hôpitaux et d’installations énergétiques.

Pour la Côte d’Ivoire, cette perspective signifie, concrètement, la possibilité d’une revue à la hausse de sa notation financière, d’ici un à deux ans. En mars 2024, Moody’s rehaussait la note Ivoirienne de Ba3 à Ba2 avec une perspective stable. Quant à Fitch, elle a reconduit le BB- de la Côte d’Ivoire, également avec une perspective stable.

KOFFI-KOUAKOU Laussin

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