Gestion durable des aménagements hydro-agricoles en Côte d’Ivoire : Une étude d’élaboration de la stratégie nationale,  lancée

TOF GESTION HYDRO AGRICOLE
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Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, a procédé par l’entremise d’un représentant, jeudi 6 juin 2024 à Abidjan, au lancement officiel de l’étude d’élaboration de la stratégie nationale de développement et de gestion durable des aménagements hydro agricoles en Côte d’Ivoire.

Pour N’Guessan Koffi Rodrigue, Directeur Général du Développement rural, a, au nom du ministre d’Etat, a insisté sur le volet financier des aménagements hydro-agricoles dont 90% sont réalisés par l’Etat. Selon lui, ce sont des infrastructures onéreuses très souvent mal exploitées. A l’en croire, sur 400 sites aménagés, la majorité est sous exploitée. Au regard de ce constat alarmant, le représentant du ministre de l’Agriculture, a appelé à la responsabilité et à l’engagement de chacun pour des solutions efficaces et durables.

Cet atelier vise à tenir informé les parties prenantes nationales du démarrage de l’étude de stratégie nationale de développement et de gestion des aménagements hydro agricoles en Côte d’Ivoire.

Afin d’améliorer la contribution du sous-secteur des cultures vivrières, le gouvernement a mis en place, dès les années 1960, un nombre important d’infrastructures agricoles dont les aménagements hydroagricoles pour développer plusieurs filières, notamment celles du riz, de la canne à sucre, de la banane de dessert, de l’ananas, ainsi que de l’horticulture à travers toute l’étendue du territoire.

Aussi, un inventaire de ces réalisations, effectué en 2003 (EPDI, 2003) a relevé précisément 362 périmètres aménagés sur 32 500 ha de terres cultivables et irrigables, dont 184 périmètres équipés de petits barrages en terre et les 178 autres périmètres dotés de divers ouvrages de mobilisation des ressources en eau tels que les seuils, les stations de pompage, les prises au fil de l’eau (PFE), etc. La même étude a souligné un faible taux d’environ 20 % de mise en valeur de l’ensemble de ces réalisations. Par ailleurs, ce chiffre prend en compte la mise en valeur des sites sous la responsabilité des structures privées opérant principalement dans les filières de la canne à sucre et de la banane de dessert.

En d’autres termes, les périmètres irrigués placés sous la responsabilité des communautés paysannes, enregistrent un taux de mise en valeur préoccupant. Au demeurant, près de 22 000 ha aménagés sur les 32 500 ha en 2003, étaient à l’abandon (EPDI, 2003).

A cette fin, le ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture, du Développement Rural et des Productions Vivrières, à travers le projet des Filières Agricoles Durables de Côte d’Ivoire (FADCI), envisage une étude d’élaboration d’une Stratégie Nationale de Développement et de Gestion durable des Aménagements Hydro Agricoles en Côte d’Ivoire.  

L’objectif général de ladite étude est de doter la Côte d’Ivoire d’un cadre de développement optimal et de gestion efficiente et durable des aménagements hydro-agricoles à travers la définition collective et participative d’une stratégie nationale de gestion, d’entretien et de maintenance des aménagements, infrastructures et équipements hydro-agricoles, la détermination des mécanismes de maintenance des aménagements et des infrastructures hydro-agricoles qui puissent garantir non seulement la qualité du service de l’eau mais aussi leur mise en valeur effective et efficiente de même que leur pérennité, la définition des modalités de gestion administrative adéquate pour la gouvernance des aménagements hydro-agricoles.

Aimé Kouassi