ARC décaisse des fonds pour permettre au Zimbabwe d’échapper au spectre de la famine

Il faut souligner que ce paiement survient à un moment difficile pour ce pays d’Afrique Australe. En effet, en proie à une grave insécurité alimentaire due à une sécheresse prolongée provoquée par les effets du phénomène climatique El Niño dans la région, le Zimbabwe s’est déclaré, en avril 2024, en état de catastrophe naturelle. Ce paiement s’ajoute aux soutiens externes dont bénéficie le pays pour surmonter cette crise et aux interventions initiées par le gouvernement Zimbabwéen pour délivrer de l’aide alimentaire aux personnes vulnérables.

Dans le détail, les fonds alloués seront utilisés non seulement pour soutenir les efforts déployés en vue de venir à bout de cette situation d’insécurité alimentaire, mais également pour appuyer le gouvernement de l’ancienne Rhodésie du Sud dans ses actions pour contenter les populations les plus affectées par ce manque d’accès régulier aux aliments sains et nutritifs. Un manque d’accès, dernièrement matérialisé dans cette contrée du Sud de l’Afrique, par l’insuffisance des récoltes constatée à travers tout le pays, à cause de la sécheresse. Selon Africa RiskView, le logiciel technique d’ARC pour l’alerte précoce et la surveillance, plus de 4,7 millions de personnes ont été ou sont touchées par la précarité alimentaire en cours actuellement au Zimbabwe.

En tout état de cause, c’est surement la raison pour laquelle Son Excellence Mthuli Ncube, le Ministre des Finances du Zimbabwe, a déclaré, à la réception du versement de cette assurance conditions climatiques extrêmes : « (…) Ce paiement marque nos efforts conjoints pour atténuer les impacts négatifs du changement climatique et renforcer la résilience de notre nation face à cette menace (…) Il aidera 509.000 foyers vulnérables, dans 27 districts (…) Notre objectif est d’atteindre et de couvrir encore plus de personnes au cours des prochaines saisons. » A-t-il confié.

En réponse à ces mots, Son Excellence Dr Anthony Mothae Maruping, Président du Groupe ARC a félicité « (…) Le gouvernement du Zimbabwe pour sa décision judicieuse de collaborer avec le Groupe ARC, afin d’atténuer les impacts de la sécheresse dans le pays (…) »

Pour Lesley Ndlovu, PDG d’ARC Ltd. « (…) L’impact de tels événements catastrophiques va au-delà des coûts socio-économiques immédiats et aggrave la vulnérabilité de nombreuses communautés agricoles. Les paiements d’assurance témoignent de la valeur de l’instrument ARC dans la facilitation d’une réponse rapide. »

Quant à Anna Farina, responsable de l’anticipation des crises et du financement des risques au sein du Start Network, elle a partagé l’empathie du réseau composé de plus de 80 agences humanitaires réparties sur les 05 continents, en ces termes : « Nous sommes profondément préoccupés par la sécheresse sévère qui touche le Zimbabwe et les souffrances qu’elle entraîne (…) Nous sommes reconnaissants envers nos donateurs qui ont permis notre soutien au programme Replica d’ARC (…) Nous apprécions l’implication, aux côtés du gouvernement du Zimbabwe, de ARC Ltd. dans la lutte contre cette urgence (…) Avec nos membres, nous nous engageons à servir efficacement les habitants du Zimbabwe en ces temps difficiles. » A-t-elle assuré.

Enfin, Lola Castro, Directrice Régionale par intérim du Programme Alimentaire Mondiale des Nations Unies (PAM) pour l’Afrique Australe, a relevé un paradoxe connu maintenant de tous et de toutes : « (…) Les individus et les communautés qui contribuent le moins à la crise climatique sont ceux qui supportent le plus lourdement ses impacts, alors même qu’ils ont des moyens limités pour y faire face (…) »

A cela, Francesca Erdelmann, représentante du bureau du PAM pour le Zimbabwe, a ajouté : « Le paiement d’ARC est une bouée de sauvetage vitale pour les communautés du Zimbabwe confrontées aux impacts dévastateurs de la sécheresse induite par El Niño. Cette fois, le soutien nous permettra de fournir une aide alimentaire essentielle et de prévenir la recrudescence des stratégies nocives de survie, tout en nous assurant que les populations vulnérables puissent surmonter ces pénibles circonstances. » A-t-elle affirmé.

Expliquant cette situation critique pour le Zimbabwe, Ibrahima Cheikh Diong, Secrétaire Général Adjoint de l’ONU et Directeur Général du Groupe ARC a notifié que « (…) La région de l’Afrique Australe a reçu moins de 20 % de ses précipitations habituelles. Cela a entraîné l’une des saisons de croissance les plus sèches. L’impact sur le secteur agricole a été dévastateur (…) Le Groupe ARC est aux côtés du gouvernement du Zimbabwe qui continue de démontrer sa volonté de renforcer sa préparation à répondre à de telles catastrophes. » A-t-il conclu.

La participation du Zimbabwe à l’assurance contre les risques climatiques d’ARC a été rendue possible, grâce à une prime d’assurance payée en partie par le gouvernement, avec une contribution de soutien de prime de la Swiss Agency for Development and Cooperation (SDC), le KfW Premium Finance Facility et le Fonds fiduciaire multi-donateurs pour le financement des risques de catastrophe en Afrique (ADRiFi-MDTF). En outre, via le programme Replica, une stratégie permettant aux acteurs humanitaires d’acheter des polices d’assurance au nom d’un pays, les partenaires Replica, le PAM et le Start Network ont reçu, respectivement, des paiements de 3,635 milliards FCFA et de 4,847 milliards FCFA, afin de compléter les efforts de relèvement actuel dans le pays et aider les communautés et les gouvernements à mieux répondre aux chocs liés au climat. Ces paiements, réalisés par ARC Limited (ARC Ltd.), l’affilié en assurance du Groupe ARC responsable du regroupement et du transfert des risques, aideront les populations affectées à se remettre d’une saison agricole 2023/2024 ratée.

KOFFI-KOUAKOU Laussin

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