Du ferme pour le PDG de la Holding
Après les affaires mon hévéa.com et QNET, c’est l’affaire qui enrage les petits épargnants, en Côte d’Ivoire. Un business, cette fois dans le secteur des Véhicules de Transport avec Chauffeur (VTC), vu aujourd’hui par bon nombre de personnes comme une énième Pyramide de Ponzi qui a allégé les bourses de petits épargnants en quête de revenus rapides et conséquents, tant la promesse de gains élevés était alléchante. Malheureusement, le retour à la réalité est rude. En effet, confrontés aux évidentes difficultés financières de de KDS, les souscripteurs à cette offre grincent désormais des dents et le moins que l’on puisse dire, c’est que le réveil de ce doux rêve de richesse est brutal.
Pourtant, Koffo Doga Séverin avait assuré que son entreprise était en mesure d’honorer ses engagements pris auprès de 3.780 personnes entre 2020 et 2023, mais que nenni ! De la réunion critique du comité de veille sur les agrobusiness et assimilées, tenue le 20 juin 2024, il ressort que 27,62% des remboursements ont été effectués. Le total des sommes dues est estimé à plus de 10 milliards FCFA.
05 jours plus tard après cette rencontre, précisément le mardi 25 juin 2024, le Président Directeur Général (PDG) de KDS Holding, Séverin Koffo Doga (convoqué encore une fois), à la suite de son audition réalisée ledit jour, est placé en garde à vue 24 heures durant, puis présenté à un juge d’instruction qui le place sous mandat de dépôt le 26 juin 2024.
« Une information judiciaire a été ouverte suite à la plainte d’un collectif de plusieurs souscripteurs à diverses offres de gestion de véhicules de transport avec chauffeur (VTC) portant sur la somme provisoire de dix milliards deux cent trente-huit millions quatre cent quarante-neuf mille cinq cents (10.238.449.500) francs CFA et blanchiment de capitaux. » Annonçait le Procureur de la République dans un communiqué le mercredi de l’incarcération en question.
« Monsieur Koffo [Doga Séverin] est surpris. Il était convaincu que le remboursement des investisseurs à hauteur de 47 % aurait joué en sa faveur, assure Me Pierre Godé Dagbo, l’un de ses avocats. » Peut-on lire dans l’article de Jeune Afrique intitulé « Scandale KDS en Côte d’Ivoire : le PDG condamné à un an de prison » qui informe en outre que « selon ce dernier, sur les 10 milliards FCFA réclamés par les souscripteurs, KDS aurait déjà remboursé 4,7 milliards FCFA. »
La dernière parution de Jeune Afrique sur l’« Affaire KDS » révèle aussi que « lors de son audition, Koffo Doga Séverin, appuyé par un autre de ses conseils, Me Aymar Toh, nie fermement les accusations d’escroquerie et de blanchiment d’argent qui pèsent sur lui. Il est opposé depuis plusieurs mois à des particuliers qui avaient massivement investi dans son entreprise de VTC. Sauf que son activité a été déclarée illégale par l’État. Ses clients exigent désormais d’être intégralement remboursés. Entre 400 et 500 plaintes ont été déposées devant le tribunal de commerce d’Abidjan. »
Et dévoile également « que la plainte qui a valu un an de prison ferme au patron de KDS est celle de Max et Madeleine Kouassi, 02 investisseurs déçus. Déposée en décembre 2023, elle a abouti à un procès devant le tribunal correctionnel, prenant tout le monde de court, y compris la défense de Koffo Doga Séverin. Ce dernier a tout de même assisté à une audience, juste avant son incarcération. »
Clairement, les retombées de l’« affaire KDS » sur les 3.352 salariés de l’entreprise, « dont 3.162 chauffeurs et mécaniciens» précise Jeune Afrique, seront colossales. « Si notre société devait fermer, le chômage serait inévitable pour tous ces employés, affectant ainsi des milliers de familles. » Souligne Ahouman Gaël Lakpa, le responsable de la communication de KDS, dans la parution. A raison d’ailleurs, puisque la justice a saisis tous les biens de KDS. De plus « la situation de la compagne du PDG, également salariée, reste floue. Bien qu’elle n’ait pas été placée sous mandat de dépôt, elle est également poursuivie pour escroquerie. Les avocats du défendeur, eux, plaident pour une solution qui permettrait à KDS de continuer son activité tout en remboursant les souscripteurs : Une liberté provisoire sous contrôle judiciaire, par exemple. Mais cela suppose qu’il soit d’abord auditionné sur le fond par le juge d’instruction du pôle pénal économique et financier d’Abidjan. Sauf que les vacances judiciaires en Côte d’Ivoire débutent fin juillet. » Relate l’article réalisé par Jeune Afrique.
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