Accélérer l’inclusion financière en Guinée
YMO, c’est environ 100 milliards de francs Guinéens (7,021 milliards FCFA) de flux mensuels et près d’un million de clients en Guinée. Avec ce partenariat finalisé avec la filiale Guinéenne du groupe bancaire panafricain, la startup entend aller plus loin.
En effet, grâce à cette collaboration, désormais, les services de YMO sont accessibles dans le réseau d’agences d’Ecobank, chez ses partenaires, ainsi que dans ses plus de 2.000 Points Xpress, en Guinée, en plus des 8.000 points de vente déjà existants de la fintech dans le pays. Soit dorénavant à peu près 10.000 points de vente, répartis sur le territoire Guinéen, disponibles pour les opérations de transfert et de retrait de la clientèle YMO. Cette association devrait aider la jeune pousse Guinéenne, YMO, à étendre assez rapidement la portée de ses services auprès des 14,546 millions d’habitants que compte cet Etat d’Afrique de l’Ouest dont la superficie est de 245.857 km².
Une étape importante pour YMO
Concernant cette collaboration, Abdoulaye Barry, le Fondateur et Président Directeur Général de YMO, a déclaré : « Nous sommes très fiers de ce partenariat (…) qui marque une étape importante dans notre stratégie d’expansion et d’implantation, mais également dans notre mission de rendre les services financiers accessibles à tous les Guinéens. Il s’alligne avec notre positionnement de véritable institution financière établie, en mesure d’offrir à tous les Guinéens, où qu’ils se trouvent, un accès à des services de qualité, abordables et sécurisés. »
Des propos partagés par Diawadou Bah, le Directeur Général de Ecobank Guinée, qui ajoute : « En tant que banque leader sur le marché Guinéen, nous sommes fiers d’accompagner des champions Africains prometteurs tels que YMO. Ce partenariat est une illustration parfaite de notre engagement à soutenir l’inclusion financière et le développement économique à travers le pays. Il n’est que le début de plusieurs autres collaborations à venir. En unissant nos forces, nous pourrons créer des opportunités économiques et améliorer l’accès aux services financiers pour des millions de personnes en Afrique. »
Un mouvement de YMO dans un contexte de rebond attendu de la croissance Guinéenne
02 mois avant la conclusion de cet accord entre YMO et Ecobank, précisément le 14 mai 2014, le conseil d’administration du Fonds Monétaire International (FMI) a approuvé un décaissement de 53,55 millions de Droits de Tirage Spéciaux (DTS), équivalents à 42,848 milliards FCFA, en faveur de la Guinée, afin d’aider le pays à répondre aux besoins urgents de financement de sa balance des paiements découlant de l’explosion, fin 2023, d’une importante installation d’importation et de stockage de carburant. Cette explosion a entrainé, dans le pays, des pénuries de carburant, des pressions inflationnistes et des besoins de financement urgents, avec, pour conséquence immédiate, un ralentissement de la croissance, prévue à 4,1 % en 2024, selon le FMI, en raison des pénuries de carburant. Toutefois, l’Institution de Bretton Woods estime que les mesures engagées par le gouvernement Guinéen, pour sortir de cette situation, et ces DTS octroyés devraient permettre un rebond à 5,6% du Produit Intérieur Brut (PIB) Guinéen en 2025. Pour Gita Gopinath, la Première Directrice Générale Adjointe et Présidente par intérim du conseil d’administration du FMI, cette « (…) aide financière d’urgence, au titre de la facilité de crédit rapide, aidera à répondre aux besoins urgents de balance des paiements qui découlent de l’explosion, fin 2023, de cette importante installation d’importation et de stockage de carburant. Les besoins urgents comprennent ceux liés à la décontamination du site, à l’assistance aux ménages affectés et à la reconstruction des bâtiments, des infrastructures et d’un nouveau dépôt de carburant (…) Un assouplissement temporaire de la politique budgétaire est justifié, compte tenu de la riposte aux effets de l’explosion. À moyen terme, la mobilisation des recettes intérieures, en particulier du secteur minier, et l’amélioration de la gestion des finances publiques permettraient d’accroître les dépenses d’éducation, de santé et de protection sociale, ce qui contribuerait à stimuler la productivité, à réduire la pauvreté et à préserver la viabilité de la dette. La réforme du secteur de l’électricité demeure essentielle pour remédier aux pénuries (…) Le risque de surendettement de la Guinée reste modéré, avec une certaine marge pour absorber d’éventuels chocs. Toutefois, les vulnérabilités liées à la dette intérieure se sont accentuées avec l’émission d’obligations du Trésor pour financer des dépenses d’investissement public élevées. Pour préserver la viabilité de la dette à moyen terme, il reste essentiel de poursuivre des politiques macroéconomiques prudentes, notamment en veillant à ce que les nouveaux emprunts soient concessionnels dans la mesure du possible, en évitant l’accumulation répétée d’arriérés intérieurs, en renforçant les capacités de gestion de la dette et en améliorant la gestion des investissements publics (…) Le fait que les autorités monétaires soient prêtes à resserrer la politique monétaire, si nécessaire, et à s’assurer que les prêts de la banque centrale à l’État respectent les limites statutaires, contribuera à contenir les pressions inflationnistes. La mise en œuvre résolue du plan d’action pour le marché des titres publics, conçu avec l’aide du FMI, permettrait de mettre à disposition d’autres sources de financement pour l’État et de restreindre l’exposition des banques à l’administration centrale, qui s’est considérablement accrue (…) La mise en œuvre de réformes structurelles aidera la Guinée à maîtriser la vulnérabilité face aux chocs intérieurs et extérieurs et à réaliser une croissance soutenue et inclusive. Dans ce contexte, il faudra veiller à ce que le projet du minerai de fer de Simandou produise les bénéfices attendus pour l’économie Guinéenne (…) »
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