Jean-Claude Diplo, président du Groupement professionnel des miniers de Côte d’Ivoire (GPMCI) était l’invité de la tribune « La parole aux leaders » initiée par l’Association des journalistes professionnels de l’économie de Côte d’Ivoire ce mercredi 31 juillet 2024 , au Palm Hôtel d’Abidjan-Cocody. Il a décortiqué pendant une heure le thème : « La contribution du secteur minier à l’économie de la Côte d’Ivoire ». Il a souligné à cette occasion que l’industrie minière ivoirienne contribue sur plan fiscal à hauteur de 253 milliards de francs Cfa et offre 18 455 emplois directs permanents et de 55 000 emplois indirects.
Jean-Claude Diplo, président GPMCI, épluché le thème qui a été soumis. A l’en croire, la Côte d’Ivoire a un potentiel géologique qui recouvre 35% des terrains birimien (ceintures de roches vertes) riches en or et autres commodités, et 18,6% des roches archéenjnnes riches en métaux de base. Mieux, pour lui, la Côte d’Ivoire peut prétendre être un pays minier, avec un potentiel aurifère important et des métaux de base importants. Il a par ailleurs relevé que l’on estime les ressources minières du pays à plus de 600 tonnes d’or, plus de 4,000 millions de tonnes de fer, 260 millions de nickel latéritique, 50 millions de tonnes de cuivre, 1,214 million de tonnes de bauxite et plus de 10 millions de tonnes de manganèse.
Mais, c’est à peine 12% du sous-sol ivoirien qui est exploité. Avec une plus grande proportion du birimien, la Côte d’Ivoire produit moins que les autres pays de la sous-région, notamment le Burkina-Faso, le Ghana, la Guinée, le Mali et le Sénégal. Qui selon lui ont des proportions respectives de 22%, de 19%, de 11%, de 10% et de 3%. Ce, pour des productions d’or de 28% (Ghana), de 22% (Mali), de 21% (Burkina Faso), de 14% (Guinée), de 11% (Côte d’Ivoire) et de 4% (Sénégal).
S’agissant du Code minier, il a informé l’auditoire que celui qui a été élaboré en 2014 par le gouvernement ivoirien, en collaboration avec la faîtière des opérateurs miniers est consensuel, inclusif et attractif. Mais, il est actuellement en cours de révision. Concernant les perspectives, il a dit qu’elles sont prometteuses. « Du peu que nous savons aujourd’hui, il y a du potentiel pour devenir un pays minier », a-t-il révélé Jean-Claude Diplo. Non sans noter que que l’Afrique de l’Ouest occupe le premier rang dans la production mondiale d’or avec 492 tonnes, en 2021 dont 48 tonnes en Côte d’Ivoire et 135 tonnes au Ghana. Cette région est suivie par la Chine (332 T, premier producteur mondial), la Russie (330 T), l’Australie (315 T), le Canada (192,9 T) et les USA (186,8 T). La production mondiale totale d’or en 2021 se chiffre à 3 065 tonnes dont 680 tonnes en Afrique (22%).
Sur le plan économique, le secteur minier contribue à 4% du produit intérieur brut ( Pib) en 2022 et emploie 18 455 emplois directs permanents et 55 000 emplois indirects. « La production d’or a été multipliée par quatre en 10 ans pour atteindre 53 tonnes en 2023, et une projection de 60 tonnes en 2030 pour le secteur privé. Le nombre de permis de recherche attribués est passé de 140 en 2014 à 185 en 2023 (+ 25%) tandis que le nombre de permis d’exploitation attribués est passé de neuf en 2014 à 24 en 2023 (+62,5%) », fait-il savoir . Il a informé plus d’un qu’en 2022, le secteur minier industriel a généré 1 300 milliards FCFA de chiffre d’affaires dont 700 milliards redistribués directement dans l’économie nationale, avec une contribution fiscale directe est d’environ 253 milliards FCFA.
Rodrigue Cofye
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