Zoungrana Rasmané, président des chevillards, d’Abidjan : « L’abattoir existe toujours, les populations peuvent venir s’approvisionner en viande »

TOF ABATOIR ENTRETIEN BON
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Quelques semaines après la casse et le déguerpissement du parc à bétail  de l’abattoir de Port-Bouet, Zoungrana Rasmané, président des chevillards, des sociétés coopératives chevillards auxiliaires d’Abidjan fait le point. A travers cet entretien, il invite les populations de continuer de s’approvisionner à l’abattoir, qui selon lui fonctionne très bien. Entretien…

Comment se porte la filière bétail ?

Il faut dire que la filière se portait bien jusqu’au mois de Tabaski où tout le monde a su ce qui s’est passé au niveau de l’abattoir de Port-Bouët, il fallait que dans le programme aussi du district d’Abidjan déplacer l’abattoir pour Anyama donc  on les a déplacé pour Adjamé je pense que c’est l’optique de mieux organiser notre secteur mais vraiment il y a eu beaucoup de difficultés avec tout ce que vous connaissez mais tout est entré dans l’ordre et que chacun a essayé de faire comprendre pour que notre secteur soit toujours là pour nourrir les Ivoiriens. Quand on évoque la protéine animale, il est essentiel de mentionner que la protéine animale est appréciée par les Ivoiriens.

Aujourd’hui on parle de la cherté de la vie. Est-ce que le coût de la viande est cher ? Quelle réaction ?

Au niveau de la boucherie, nous avons eu des difficultés, actuellement, le bétail du Burkina et le bétail du Mali ont pris autre destination parce que le prix au niveau de la  Côte d’Ivoire même n’est pas bon  par rapport au Sénégal dont le prix du kilogramme de viande est de 3500 francs le Kilo et nous avons des difficultés au niveau du contrôle du brigade de contrôle parce que le contrôle dans le marché on doit vendre à 2800 ce qui est bon mais c’est difficile compte tenu de ce que la Côte d’Ivoire n’est pas un pays producteur. On dépend des autres pays ce qu’on a toujours défendu le ministre Sidy, il est venu pour remédier à cette situation,  ce qui fait que nous le remercions tous les jours.

Aujourd’hui concernant la Fédération veut avoir un regard. Comment vous vous organisez?

L’interprofession est la bienvenue surtout avec l’appui du ministère. Chacun dans son domaine pourra mieux exercer. La ville d’Abidjan a besoin de 106 tonnes de viande par jour, mais actuellement nous en avons 85 tonnes par jour. Il y a déficit, voici pourquoi on a des difficultés avec les prix plafonnés, qui de 2800 F CFA. Ce qui fait que la brigade de contrôle est chaque fois sur les marchés. Mais avec les débats que le président de la Fédération a eus, à partir du 20 août, les choses vont reprendre pour la destination Côte d’Ivoire.

Est-ce que vous pensez que le marché ivoirien est assez approvisionné ?

Il n’y a aucun problème, le marché est approvisionné. Actuellement, les difficultés pendant le mois de carême jusqu’à ce jour qui persistent. Donc c’est ce problème qui était là parce qu’au niveau du Sénégal le prix était un peu haut donc ce n’est pas un problème de prix, les gens partaient vendre au Mali, les Maliens prennent pour eux pour aller vendre au Sénégal. Actuellement, les difficultés pendant le mois de carême jusqu’à ce jour qui persistent. Donc c’est ce problème qui était là parce qu’au niveau du Sénégal le prix était un peu haut donc ce n’est pas un problème de prix, les gens partaient vendre au Mali, les Maliens prennent pour eux pour aller vendre au Sénégal. Actuellement, les difficultés pendant le mois de carême jusqu’à ce jour qui persistent. Donc c’est ce problème qui était là parce qu’au niveau du Sénégal le prix était un peu haut donc ce n’est pas un problème de prix, les gens partaient vendre au Mali, les Maliens prennent pour eux pour aller vendre au Sénégal. Est-ce que vous voyez? C’est un problème de prix mais maintenant que la communication est passée entre les acteurs à partir du 15 août, le Burkina, le Mali  vont fournir le bétail  en grande quantité. Sinon actuellement c’est le Bénin, le Togo qui viennent avec le bétail.

La dernière préoccupation c’est au niveau de la casse. Est-ce que la filière continue de bien vivre à  l’abattoir ?  

Bon, on veut lancer un appel parce qu’il y a d’autres qui pensent que l’abattoir n’existe plus. Je veux lancer un appel pour dire que tout le monde peut venir à l’abatoir. Cela vous permet à l’abattoir. Le centre commercial existe toujours. Est-ce que vous voyez? La filière a bien repris, il n’y a aucun souci, ce sont les maisons et les habitations qui ne sont plus là.  Les gens avaient des difficultés pour se loger mais maintenant chacun a pu se caser un peu un peu. C’est en train de reprendre un peu un peu. Sinon, le centre commercial de l’abattoir, la salle d’abattage ça marche.

Est-ce que vous avez remarqué qu’il y a un ralentissement des activités?

Non le ralentissement, c’est ce que j’ai dit. Les gens ne savaient pas que l’abattoir existe toujours. Mais comme la communication est passée, ils ont compris que le centre commercial vit, la salle d’avantage continue à faire abattre les bœufs et les bœufs d’abattage encore arrivent au pacage de bétail au niveau de Port-bouët, donc ce sont les habitations qui sont plus là. Est-ce que vous voyez? Mais on a eu des difficultés parce que les gens pensaient que tout est cassé à l’abattoir.

L’une de vos difficultés, c’est la carte.

Il faut reconnaître que les chevillards, ceux qui étaient agréés par l’État doivent avoir un cadre de vie parce que c’est lors d’une commission qu’on a été agréé. Quand tu as la carte, ça peut te permettre de partout mais si quand tu as l’arrêté en poche sur un document ça ne suffit pas. Pourtant dans la Commission d’agrément on prend les photos. Je crois que la carte est la bienvenue. Les gens font beaucoup de bruit sans savoir qu’il y a un travail qui a été fait.  Nous qui faisons les 85 tonnes par jour s’il y a du bétail on a un poids économique. Les gens font beaucoup de bruit sans savoir qu’il y a un travail qui a été fait.  Nous qui faisons les 85 tonnes par jour. S’il y a du bétail on a un poids économique. Nous, c’est en fonction du poids économique qu’on donne des délégués qui doivent aller voter le président.  Donc la Dopaf à travers le ministère, a sillonné toute la Côte d’Ivoire pour mener son enquête, ils sont venus maintenant et signé  un mémorandum  de bonne conduite sur les 3 représentants parce que voilà si vous êtes trois personnes qui ont accepté et la Fédération avait 14 délégués. J’ai donné l’avait dit délégué avec 5 délégués donc les 11 autres délégués ce sont des indépendants pour attirer tout un chacun donc c’est là maintenant peut-être les tendances qu’on fait d’autres ont vu que les sont partis sur l’autre côté. Voilà pourquoi on fatigue monsieur le ministre. Sinon c’est la bienvenue pour que nous on puisse avoir notre interprofession comme les autres interprofessions pour mieux fonctionner. Voilà, il faut que le président prenne une ordonnance  pour cette interposition pour faciliter notre travail. La Côte d’Ivoire actuellement ce qui ont été agréé, il y a 102 chevillards mais ceux qui fonctionnent actuellement sont 57.

Entretien réalisé par

Aimé Kouassi


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