L’interprofession de la filière bétail-viande peine à se mettre en place. Dans un courrier adressé au ministre Sidi Touré, l’Union des bouchers professionnels Ivoiriens (Uboprovi), dénonce sa mise à l’écart du processus et fait des propositions concrètes.
Selon le président N’Dri Kouassi, ce courrier a pour objectif de mieux éclairer la lanterne du ministre des Ressources animales et halieutiques, contre le fonctionnement des organisations professionnelles de la filière bétail et viande. Par la voix de son président, l’union souhaite vivement que les membres de cette équipe dite indépendante soient déversés dans les trois collèges selon leur activité principale. Parce que le schéma actuel donne l’impression qu’il y a 5 collèges. A savoir : le Collège des éleveurs, Collège des bouchers et assimilés ; Collège de marchands des marchands des ruminants. Ici l’on peut-il supposer que c’est le quatrième collège qui est l’administration en qualité d’arbitre ? (DOPAF) ; Et enfin le cinquième collège qui comporte les hommes d’affaires.
Par la suite, l’Union propose qu’on fasse un choix clair sur les deux qu’impose le processus de consensus. « Soit on parle de consensus par la voix politique sans élection, ou bien on parle de l’applicabilité des textes fondamentaux qui régissent les organisations professionnelles pour aller aux élections. Mais pas les deux voix à la fois. Or ici, au nom de la paix et pour la consolidation de la cohésion sociale pour une interprofession inclusive. L’on a fait le choix de la procédure axée sur le consensus, soutenu par les ateliers de Bouaké à la période du 26 au 29 juin 2024. Alors pour notre part, nous cherchons à comprendre pour venir déposer les mêmes dossiers pour la cinquième fois. Quand on sait que l’administration ivoirienne est maintenant informatisée. A notre humble avis parler de dépôt de dossier, c’est vouloir une chose et son contraire à la fois en tenant compte du processus de consensus », lit-on.
Toujours selon la note, au niveau des critères de sélection, le cas du poids économique posera un problème à la fin du processus. Car, le poids économique n’est pas déclaratif. Mais il faut plutôt le prouver. Malheureusement, dans le cas précis l’administration n’a pas une base de données claires pour faire une contre-expertise sur ces simples déclarations de poids économiques de ces leaders, qui est sensé nous départager sur le terrain, constate l’union.
Pour ce faire, l’union des bouchers professionnels Ivoirienssouhaite humblement que l’on reste dans l’objectivité de la législation qui parle de trois collèges en lieu et place des leaders de groupes qui peuvent se créer à tout moment selon le volume du portefeuille financier tel qu’il est donné de constater en ce moment précis avec des équipes indépendantes.
Par ailleurs, l’union suggère que l’on reste dans l’esprit du thème axé sur processus de consensus qui doit prendre en compte les éleveurs, les bouchers et assimilés et les commerçants avec des arguments qui tiennent. Et pour atteindre cet objectif, il va falloir créer les conditions pour que l’ élection de cette assemblée Générale constitutive soit juste, transparente, et équitable avec une DOPAF qui ne soit non partisane en donnant les mêmes nombres de délégués par collèges choisis par les présidents des collèges eux-mêmes.
« Mais tant que c’est l’administration qui choisira les délégués sans pouvoir justifier, nous allons fait un siècle sans aller à l’interprofession. A ce niveau ; les acteurs eux-mêmes apprécieront ces élections à sa juste valeur. Contrairement à ce que nous vivons en ce moment précis où c’est la DOPAF qui fixe la date de l’assemblée générale constitutive avec une vitesse de formule UN. Pendant qu’elle nous parler de consensus le matin et la nuit elle choisit les délégués à la place des présidents des collèges. Parce qu’en réalité le choix de la date de l’assemblée est une affaire des acteurs. D’une et d’autre la date devrait être fixée officiellement selon la conclusion des Tavaux du comité de gestion provisoire. Pendant plus de trois l’administration n’a pas pu nous communiqué le résultat de leur mission effectuée sur le terrain. Elle n’a eu qu’un seul mot de critère de sélection à la bouche, pour être retenir, il fallait avoir une villa toute équipée comme siège fonctionnel comme orange cote d’ivoire pour que vous soyez acteurs professionnels de la filière bétail et viande. Des arguments qui ne tiennent pas du point de vu professionnel et d’expertise. C’est ça le vrai problème qu’il faut qu’on a parlé », dénonce l’union.
Au niveau de la répartition du taux des pourcentages des 60 % aux producteurs, l’Union exige que l’on tienne compte des critères de garantie de l’environnement de la production et non pas pour venir faire la promotion de la transhumance comme socle du développent de la production nationale dont ces conflits n’ont pas encore été maitrisé à ce jour entre agriculteur et éleveur depuis les grande zones d’affluence de bétail.
L’Uboprovi dit avoir pris cette incitative courageuse parce que les bouchers ont été ignorés dans ce processus de mise en place de l’interprofession. « D’une part et d’autre part les bouchers n’ont pas de leaders dans les prises de décision avec les autorités administratives et politique. Depuis toujours nos actions sont conduites par les hommes d’affaires qui ne jurent que pour leur intérêt personnel et pour la promotion de leur rang social au sein de la filière. Au point où depuis l’an 2000 à ce jour ; la filière bétail et viande est restée sans bilan positif en terme de formation qualifiante et continue des bouchers. Les fonds mobilisés dans la filière ne servent pas à financer les activités de la filière par ces hommes d’affaires. Si bien que les principales préoccupations des bouchers ont été reléguées ont second plan depuis toujours à savoir : Un manque criard de formation ; l’absence compétitivité des activités ; la fluctuation des prix de gros de la viande ; l’Absence de promotion du métier de la viande en Côte d’Ivoire ; les activités se font dans des conditions insalubre ; Absence de politique d’insertion de jeunes ivoiriens en quête d’emploi ; Absence de subvention des activités ; Absence de financement des activités ; Absence d’interlocuteur crédible et professionnel auprès de l’Etat ; L’absence de l’effectif réel des bouchers en Côte d’Ivoire.
Précisons que la candidature l’Union des bouchers professionnels Ivoiriens (Uboprovi), a été déposée au lendemain de l’atelier de réflexion qui a eu lieu à Bouaké du 26 au 29 juin 2024 portant sur le processus de consensus de la mise en place de l’interprofession de la filière bétail et viande de cote d’ivoire. Conformément aux dispositions prévues par l’esprit de l’Acte uniforme de l’OHADA qui parle de la promotion des collèges. Notamment le collège des éleveurs, collège des commerçants de bétail et le collège des bouchers et assimilés. Malheureusement cette demande est restée lette morte jusqu’à ce jour.
Aimé Kouassi
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