Les femmes pourraient rapporter 170.000 milliards FCFA à l’Afrique

La Fondation Mastercard est engagée pour l'autonomisation des femmes
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Entre 2000 et 2022, la contribution des femmes au PIB de l’Afrique est passée de 18% à 11%. Le rapport « Les jeunes femmes en Afrique : Agents de la croissance économique et de la transformation d’ici à 2030 », réalisé par la Fondation Mastercard en collaboration avec McKinsey & Company, indique que des approches efficaces menées par le secteur privé et des modèles financés par les gouvernements peuvent conduire à la création plus de 11 millions d’emplois d’ici 6 ans. Pour ce faire, il préconise le déploiement de centres d’apprentissage et de formation, afin d’accélérer la participation des femmes dans les secteurs à forte croissance, tels que l’agriculture, l’éducation, la restauration, l’hébergement, le commerce (en gros et en détail) et les  TIC.

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L’étude de la Fondation Mastercard cite d’ailleurs comme exemple la Namibie où les politiques menées en matière d’égalité des sexes ont permis de faire monter la participation des femmes à l’économie de 40% à 42 % en 5 ans seulement. Selon cette étude, l’Égypte, la République Démocratique du Congo, l’Éthiopie, le Kenya, le Mali, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal, la Tanzanie et l’Ouganda pourraient même connaître une croissance plus rapide dans ce domaine s’ils reproduisaient la stratégie du pays d’Afrique Australe.

Expliquant ce rapport, Marieme Esther Dassanou, Directrice des programmes sur le genre à la Fondation Mastercard, a déclaré : « L’autonomisation des jeunes femmes en Afrique est à la fois un impératif économique et une opportunité de transformation pour le Continent. En s’attaquant aux barrières systémiques, en améliorant les compétences et en encourageant les politiques d’intégration du genre, nous pouvons générer 170.000 milliards FCFA de PIB supplémentaire d’ici 2030. Nous devons créer des environnements où les femmes peuvent réussir en tant qu’employées et entrepreneures, afin que la croissance de l’Afrique soit inclusive, durable et tirée par le plein potentiel de sa jeune population féminine. »

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Historiquement élevé comparé à celui des hommes, le taux de chômage des femmes et son corollaire de disparités ont encore été plus exacerbés par la pandémie de COVID-19. D’après l’étude de la Fondation Mastercard, seulement 26% des filles terminent leurs études secondaires et près de 40% des femmes ont du mal à intégrer le marché du travail. A l’heure actuelle en Afrique, 63% des femmes ne sont toujours pas bancarisées. Chez les hommes, ce pourcentage, bien qu’également haut, reste moindre, environ 52% selon les dernières données disponibles.

KOFFI-KOUAKOU Laussin

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