Nouvelle Ordonnance pour Renforcer la Lutte contre la Commercialisation Illicite des Produits Agricoles en Côte d’Ivoire

Le gouvernement ivoirien a  pris ce mercredi 16 octobre lors du Conseil des ministres, des mesures décisives pour contrer la commercialisation et l’exportation illicites des produits agricoles soumis à agrément, tels que le café-cacao, le coton et l’anacarde.

Cette initiative, adoptée sous l’égide du Ministère d’État, Ministère de l’Agriculture, du Développement Rural et des Productions Vivrières, en collaboration avec le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme ainsi que le Ministère du Commerce et de l’Industrie, s’inscrit dans une volonté de protéger l’économie nationale face à des enjeux considérables.

L’ordonnance adoptée prévoit des sanctions renforcées contre ceux qui s’engagent dans ces activités illicites. En plus des mesures pénales déjà en vigueur, les contrevenants s’exposent à la confiscation de leurs biens au profit de l’État, au retrait de leur passeport, à l’annulation de leur agrément et à la suspension de leur permis de conduire. Ces dispositions reflètent une démarche ferme du gouvernement pour préserver l’intégrité des filières agricoles vitales pour le pays.

Pour renforcer l’efficacité de cette lutte, des comités régionaux de lutte contre la commercialisation et l’exportation illicites de produits agricoles seront instaurés dans chaque région frontalière de la Côte d’Ivoire. Présidés par les Préfets de région, ces comités auront pour mission de sensibiliser les populations locales et d’assurer le suivi des capacités opérationnelles des forces en charge de l’application de la loi. En collaboration avec les juridictions compétentes, ils auront également la responsabilité de réprimer les actes illicites de manière proactive.

Cette initiative a été saluée par divers acteurs du secteur agricole, qui voient en elle un moyen de stabiliser et de sécuriser les marchés agricoles, vitaux pour le développement économique de la Côte d’Ivoire. En agissant contre les pratiques illégales, le gouvernement espère non seulement protéger les producteurs locaux, mais aussi garantir la qualité et la traçabilité des produits agricoles exportés.

À l’heure où la Côte d’Ivoire aspire à renforcer sa position en tant que leader sur le marché mondial des produits agricoles, cette ordonnance constitue un pas significatif vers une meilleure régulation et un encadrement plus rigoureux des filières stratégiques, assurant ainsi la pérennité et la prospérité de l’agriculture ivoirienne.

Aimé Kouassi

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