Du 5 au 7 novembre 2024, Abidjan accueille la deuxième édition du Salon international de contenu audiovisuel (SICA), un événement phare qui témoigne de l’essor du secteur audiovisuel en Côte d’Ivoire et sur le continent africain. En ouverture de ce salon ce mardi 5 novembre 2024, à Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan-Cocody, le Premier ministre ivoirien, Robert Beugré Mambé, a souligné la nécessité d’une innovation continue et d’une réelle complémentarité entre les acteurs publics et privés pour dynamiser l’industrie.
La Côte d’Ivoire se positionne comme un acteur ambitieux dans l’audiovisuel, dont l’économie pourrait générer 20 millions d’emplois et contribuer à hauteur de 20 milliards de dollars au pib africain selon les experts. En effet, le secteur audiovisuel actuel est à la croisée des chemins : riche en potentiel, il représente déjà 5 milliards de dollars au PIB du continent et emploie 5 millions de personnes. Ce potentiel immense doit être exploité avec audace et détermination pour réaliser sa pleine mesure.
Dans ses déclarations, Beugré Mambé, a rappelé les heures de gloire du secteur audiovisuel en Côte d’Ivoire. « L’histoire du contenu audiovisuel et cinématographique a traversé des périodes florissantes dans notre pays. Il est impératif de relancer cette dynamique en capitalisant sur l’attractivité dont jouit la Côte d’Ivoire à l’international », a-t-il affirmé.
Le ministre de la Communication, Amadou Coulibaly, a également mis en exergue l’évolution spectaculaire du secteur, en mentionnant l’appétit croissant du public pour les récits africains. Il a souligné la volonté de la Côte d’Ivoire d’occuper une place prépondérante au sein de l’industrie, actuellement dominée par le Nigeria et l’Afrique du Sud. Les succès récents de productions telles que « Black Panther » et « The Woman King » témoignent d’une véritable ouverture sur le récit africain, qui attire un public mondial.
En dépit des défis, notamment le manque de ressources humaines qualifiées et le besoin pressant d’investissements, le gouvernement ivoirien compte sur l’élan collectif du SICA pour attirer des investisseurs. « Ce n’est pas à l’État de tout faire, mais il doit jouer un rôle d’impulsion », a précisé le ministre Amadou Coulibaly. La stratégie évoquée comprend des mesures incitatives fiscales visant à faire de la Côte d’Ivoire une véritable « terre de tournages » à l’avenir.
Si l’industrie audiovisuelle en Afrique reste largement inexploitée, la Côte d’Ivoire avec sa jeunesse créative, s’engage à valoriser son potentiel à travers le cinéma et les productions audiovisuelles. Le SICA s’affirme comme une plateforme interactive pour renforcer les liens entre créateurs, producteurs, et investisseurs, tout en positionnant la Côte d’Ivoire comme une destination inspirante et créative.
Aujourd’hui, plus qu’un simple secteur économique, l’audiovisuel se révèle être un outil puissant pour promouvoir l’identité culturelle et le patrimoine naturel de la Côte d’Ivoire. Les films et séries envoient un message fort aux spectateurs, les invitant à explorer la richesse de cette nation. Comme le rappelle le ministre du Tourisme et des Loisirs, Siandou Fofana, « faire de l’audiovisuel un moteur de développement et un levier d’emploi » est non seulement une vision, mais une nécessité pour l’avenir du pays.
En somme, la Côte d’Ivoire se tient à un tournant décisif de son histoire audiovisuelle, prête à embrasser une nouvelle ère pleine d’opportunités, de créativité et d’abondance. Le SICA est non seulement un symbole de cette ambition, mais également un phare invitant le monde entier à découvrir cette diversité culturelle et ce potentiel inexploité qui attend d’être révélé.
Rodrigue Cofye
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