La question de la sécurité routière revêt une importance capitale en Côte d’Ivoire, où les statistiques des accidents de la route sont alarmantes malgré les efforts constants du gouvernement pour améliorer les infrastructures. Lors de l’émission « Tout savoir sur » du 12 novembre 2024, le directeur de l’Office de Sécurité routière (OSER), Étienne Kouakou, qui était l’invité, ce mardi 12 novembre 2024 à Abidjan-Plateau, de la conférence de presse hebdomadaire du Centre d’Information et de Communication gouvernementale (CICG), retransmise en direct sur les pages officielles du gouvernement et en présence des journalistes, a dressé un bilan des avancées en matière de sécurité routière, tout en mettant en exergue les défis qui restent à relever.
Entre février 2023 et octobre 2024, plus de 194 000 véhicules ont été verbalisés pour diverses infractions sur les routes ivoiriennes, marquant l’importance de la mise en place de mesures de contrôle. Dans le même temps, la semaine nationale de sécurité routière a permis de sensibiliser près de 2 114 000 usagers, soulignant l’engagement du gouvernement et des acteurs sociaux à promouvoir une culture de sécurité. Cependant, les chiffres révèlent une réalité préoccupante. De 2013 à 2021, on a constaté une augmentation notable des accidents : +37 % du nombre d’accidents corporels, +89 % des blessés et +91 % des tués. Ces statistiques mettent en lumière un paradoxe : malgré les efforts pour améliorer les infrastructures routières et faciliter la mobilité des citoyens, les comportements des usagers demeurent la principale cause des accidents.
Les facteurs des accidents
Une étude révèle que 95 % des causes des accidents de circulation sont imputables aux conducteurs, tandis que 2 % sont dus à l’état de la route et 3 % à l’état des véhicules. Ceci souligne la nécessité d’une sensibilisation continue et d’une éducation routière ciblée pour modifier les comportements à risque. Les efforts doivent se concentrer non seulement sur l’amélioration des infrastructures, mais aussi sur un changement de mentalité au sein de la population.
Une stratégie nationale ambitieuse
Dans ce contexte, la Stratégie nationale de sécurité routière (SNSR) 2021-2025 se dessine comme un axe fondamental pour endiguer ce fléau. Elle repose sur trois piliers essentiels : l’engagement citoyen, l’anticipation par l’innovation technologique et l’efficacité des mesures de lutte contre les accidents. Les axes principaux incluent : L’amélioration du cadre institutionnel, la protection des usagers vulnérables, La promotion de comportements responsables chez les conducteurs. Cette approche multidimensionnelle vise à instaurer un climat de sécurité sur les routes, en intégrant à la fois des mesures de prévention et des technologies modernes, comme la vidéoverbalisation.
Résultats Encouragés et perspectives
Les résultats des initiatives mises en place montrent déjà des signes encourageants : une diminution de 6 % du nombre d’accidents, accompagnée d’une baisse de 14 % des blessés et de 30 % des tués entre 2021 et 2023. Cela prouve que les efforts cumulés portent leurs fruits et qu’il est possible d’inverser la tendance. Cependant, comme l’a souligné Étienne Kouakou, cette lutte ne peut se faire sans un engagement citoyen fort. Chaque usager a un rôle à jouer dans la sécurité routière : respecter le code de la route, adopter des comportements coopératifs, et s’assurer du bon état de son véhicule. La sécurité routière en Côte d’Ivoire est un enjeu qui nous concerne tous. Les efforts déployés par le gouvernement, les médias, et la société civile doivent se renforcer dans une dynamique collective. C’est par un engagement actif et une prise de conscience partagée que nous parviendrons à construire un environnement routier plus sûr. Ensemble, œuvrons pour une Côte d’Ivoire où la route rime avec sécurité et sérénité.
Julien Koffi
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