Le Comité Scientifique des ATDA fait des Propositions pour le Développement du Cloud et l’Adoption de l’IA en Afrique

1. Construire un écosystème numérique basé sur des compétences locales, pour valoriser et absorber les talents, accompagner les entrepreneurs digitaux et les femmes, afin de limiter la fuite des cerveaux. Pour ce faire, le Comité Scientifique de la 13ème édition des ATDA estime que « la reconversion des professionnels en activité, notamment ceux de l’administration publique, et des programmes de formations professionnelles certifiantes sont indispensables. »
2. Doter l’Afrique d’infrastructures numériques de pointe (Data Centers, capacités Cloud, réseaux à haut débit, Supercalculateurs, etc.), afin de concrétiser le plein potentiel du Cloud et de l’IA, en Afrique. Dans cette optique, le Comité Scientifique de ces ATDA 2024 préconise « la domiciliation des données en local, pour traduire l’ambition commune de souveraineté numérique des Etats Africains en actions concrètes et durables. »
3. Encourager l’émergence d’une véritable recherche fondamentale et appliquée en IA, dans le but de soutenir la création de pôles d’Excellence, les projets innovants et le partage de bonnes pratiques. Pour y parvenir, le Comité Scientifique de la 13ème édition des ATDA recommande « la multiplication des Partenariats Public-Privé (PPP), s’appuyant sur des fonds et des programmes de financement dédiés, pour passer des modèles théoriques à des stratégies de mise en œuvre concrètes. »
4. Définir des cadres de gouvernance de l’IA alignés sur des principes éthiques et adaptés aux réalités Africaines des entreprises publiques et privées, pour un paysage institutionnel cohérent, harmonisé au niveau des acteurs et contribuant à améliorer la conduite du changement, ainsi que l’adoption de technologies Cloud à base d’IA, pour faciliter l’intégration de ces technologies disruptives.
5. Mettre en place des politiques de cybersécurité nationales rigoureuses, par la sensibilisation des dirigeants, des travailleurs et des consommateurs aux risques cybers, l’adoption d’approches proactives en matière de cybersécurité, afin d’optimiser la protection des solutions numériques et garantir une résilience optimale des infrastructures Cloud alimentées à l’IA. Le Comité Scientifique de ces ATDA considère que « l’adhésion à des conventions communes, en matière de cybersécurité et de protection des données, ainsi que l’adoption d’une réglementation Africaine, dans le domaine, des IA sont essentielles pour traduire l’ambition commune de souveraineté numérique du Continent en actions concrètes. »
6. Développer des partenariats ciblés avec des leaders mondiaux, publics et privés, de l’IA (transferts de technologie, co-développements, investissements), de manière à accélérer la montée en puissance de l’Afrique.
7. Accroître la collaboration entre les entreprises, les startups numériques et les organisations d’appui à l’entrepreneuriat, pour éviter de passer à côté d’innovations et d’opportunités, parfois cruciale en matière d’IA et de Cloud, à un moment où d’autres acteurs prennent pied dans l’écosystème.
8. Promouvoir la diversité et l’inclusion dans le développement de l’IA, afin de réduire l’écart qui se creuse entre les sexes. Pour y arriver, le Comité Scientifique de la 13ème édition des ATDA conseille de « redoubler d’efforts, pour accompagner les entreprises féminines et aider les femmes à surmonter les écueils dans le secteur du numérique, afin de favoriser un développement équitable. »
9. Accroître et améliorer les cas usages en matière d’IA, afin de mieux faire comprendre cette évolution technologique, ses apports à l’amélioration des compétences, son impact sur la transformation, la création de valeur et la croissance économique qu’elle engendre.
10. Améliorer la durabilité des centres de données, en vue de prévenir l’augmentation des charges de travail liées à l’expansion de l’Intelligence Artificielle et à la quantité de données alimentant les modèles.  

S’exprimant sur le thème de cette 13ème édition des ATDA et leurs 10 recommandations émises, Mohamadou Diallo et le Comité Scientifique de ces Assises expliquent que l’Intelligence Artificielle (IA) promet de transformer les secteurs clés de l’Economie. En effet, selon eux, en Afrique, son impact sur les entreprises, les consommateurs, l’environnement et les Etats, alimente les stratégies de développement. C’est la raison pour laquelle ils plaident pour l’intégration de l’IA dans le Cloud, car ces technologies ouvre la voie à une transition numérique plus inclusive, tout en faisant émerger de nombreux questionnements en termes de compétences, d’infrastructures, de souveraineté, de cybersécurité, de réglementation et de coopération.

Parce que les ATDA sont aussi le lieu d’échanges et d’accords B2B, peu avant que ces ATDA se referment, New Digital Africa et Clever Cloud ont procédé à la signature d’une convention de partenariat pour la construction d’un Cloud souverain et l’accélération de la Recherche et le Développement (R&D) dans le secteur numérique en Afrique, à la dernière journées de ces Assises 2024. Commentant cette alliance, Ange Kacou Diagou, le Fondateur de New Digital Africa (NDA) indique que « ce partenariat, qui concerne dans un premier temps la Côte d’Ivoire, à pour objectif final le déploiement d’une architecture Cloud au local dont le maillage devrait couvrir, à terme, toute l’Afrique. » Quentin Adam, le CEO de Clever Cloud, ajoute : « L’objectif est l’implémentation, en Côte d’Ivoire, puis en Afrique de l’Ouest, et, plus tard, sur tout le Continent, d’un Cloud au local, régi par les lois nationales des différents pays d’accueil de nos solutions Cloud et répondant aux standards internationaux. »

KOFFI-KOUAKOU Laussin

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