Eni a signé aujourd’hui un accord avec le Ministère des Eaux et Forêts de Côte d’Ivoire pour mener à bien un projet ambitieux de conservation et de restauration du patrimoine forestier du pays, qui est fortement menacé. Ce projet, qui s’étendra sur 20 ans, concerne 14 forêts et englobe une superficie totale de 155 000 hectares. Il a été élaboré en étroite collaboration avec les autorités compétentes et les parties prenantes locales.
Le président d’Eni Côte d’Ivoire, Luca Faccenda, a souligné l’importance de cet accord, en mentionnant que la Côte d’Ivoire a perdu près de 90 % de son couvert forestier au cours du siècle dernier. « Nous avons une responsabilité envers la préservation de cette biodiversité unique et notre environnement », a-t-il affirmé.
L’initiative se concentre sur deux axes majeurs : renforcer les mesures de contrôle existantes pour lutter contre la déforestation, les incendies et le braconnage, et mettre en place un programme de sensibilisation et de formation impliquant les communautés locales dans la protection de la biodiversité.
Le projet prévoit la plantation d’arbres d’espèces locales sur environ 13 000 hectares de terres abandonnées et dégradées. De plus, des initiatives agro-forestières seront lancées pour encourager des pratiques agricoles durables, améliorant ainsi la productivité des terres et apportant des bénéfices aux agriculteurs locaux.
Construit en partenariat avec le gouvernement ivoirien, ce projet s’aligne avec les plans nationaux de développement et la stratégie du pays pour réduire la déforestation et ses émissions. Il est également en accord avec le plan de décarbonisation d’Eni, visant à atteindre des objectifs de zéro émission nette dans le cadre de son développement durable.
Cette initiative représente un pas décisif vers la réhabilitation de l’environnement ivoirien tout en promouvant une économie plus verte et durable pour le pays.
Il y a quelques instants, nous avons procédé à la signature d’un accord entre Monsieur Laurent et Monsieur Lucas Fashionda. Je vous prie d’accueillir avec sérieux Monsieur le Ministre des Eaux et Forêts qui va nous rejoindre.
Cette signature se matérialise en ce moment même devant vous. C’est le signe que, sous la direction de nos autorités présentes, notamment le Ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, ainsi que son collègue en charge des Eaux et Forêts, la Côte d’Ivoire s’engage résolument dans l’exploitation responsable de ses ressources naturelles, tout en préservant l’environnement pour les générations présentes et futures.
Le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, a affirmé que son département a besoin de financements pour réaliser ces travaux de reforestation, et grâce à la coopération avec le Ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, de nouveaux financements sont désormais disponibles. « Je suis heureux de constater que nous avons obtenu 65 milliards de FCFA pour restaurer la forêt ivoirienne, ce qui fait de ce projet l’un des premiers en Afrique à viser un bilan net de zéro émission de gaz à effet de serre. »
Selon lui, ce projet comprend également des initiatives pour améliorer l’accès à des procédés de cuisson plus propres, en distribuant des foyers économes en énergie. Il utilisera aussi des matériaux renouvelables, comme les résidus végétaux, pour produire de l’huile destinée aux raffineries.
Pour le ministre Sangafowa Coulibaly, il est clair qu’il s’agit d’un projet de production pétrolière qui, en parallèle, vise à compenser et annuler les effets néfastes de l’exploitation sur l’environnement.
Aimé Kouassi
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