Photoreportage : Le SIREXE 2024 ouvre ses portes pour 6 jours

Dans son allocution donnée à la cérémonie d’ouverture du SIREXE 2024, Mamadou Sangafowa-Coulibaly – le Ministre Ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Energie – a d’abord salué le leadership du Président de la République de Côte d’Ivoire, S.E.M. Alassane Ouattara et la présence effective du Vice-Président de la République Fédérale du Nigeria, S.E.M. Kashim Shettima qui a accepté de partager l’expérience de sa nation en matière d’industrie extractive. Une longue expérience qui fait du 1er producteur Africain de pétrole brut, aujourd’hui, un acteur incontournable en Afrique et dans le monde !

Rappelant que l’ambition de la Côte d’Ivoire est de devenir un pays à revenu intermédiaire de la classe supérieure, d’ici 2030, Mamadou Sangafowa-Coulibaly a souligné que le secteur des ressources extractives et de l’énergie est, désormais, au cœur de la stratégie de la terre d’éburnie qui, pendant longtemps, s’est exclusivement concentrée sur l’agriculture. « En effet, après avoir donné un second souffle à l’agriculture de notre pays, vous (S.E.M. Alassane Ouattara) avez décidé que le temps était venu de mettre également à contribution les ressources naturelles de notre sous-sol, pour un développement durable du pays. Dès lors, en plus des réformes sectorielles en cours, la promotion du secteur extractif et de l’énergie de notre pays devenait une nécessité.

C’est ainsi que nous avons fait appel à l’expertise de jeunes entrepreneurs Ivoiriens, dans la communication et l’événementiel, pour la conception, la promotion, la commercialisation et l’organisation du SIREXE, sous nos orientations. Ce salon vise à fédérer toutes les initiatives éparses qui existent et à intégrer, en une plateforme unique, les trois sous-secteurs que sont les mines, le pétrole et l’énergie. » A-t-il révélé.

A sa suite, le pays à l’honneur de cette édition, le Royaume de Norvège, par la voix son Ambassadeur en Côte d’Ivoire, S.E. Ingrid Mollestad, et le Vice-Président de la République du Nigeria, S.E.M. Kashim Shettima, sont revenus, chacun, sur l’expérience et l’expertise développées par leurs Etats respectifs, l’un dans le domaine de la gestion durable des ressources naturelles, l’autre dans celle des industries extractives.

Enfin, la cérémonie d’ouverture du SIREXE 2024 a été clôturée par le discours de S.E.M Tiemoko Meyliet Koné, Vice-Président de la République de Côte d’Ivoire. Au nom du Président de la nation tenante en titre de la Coupe d’Afrique des Nations de Football, S.E.M Alassane Ouattara, il a déclaré : « Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire, était, avant-hier (25 novembre 2024), à l’ouverture du forum de la CGECI Academy – l’évènement BtoB annuel organisé par le patronat Ivoirien. Aujourd’hui (27 novembre 2024), vous êtes là pour celle du SIREXE !

Votre présence, qui nous honore une fois de plus, nous confirme encore, et sans ambages, votre engagement en faveur du progrès des secteurs d’activités et de leurs résultats sur le pays, ainsi que de leur impact dans le quotidien des populations ! Des secteurs d’activités que vous voulez performants et dont l’essor vous tient particulièrement à cœur, tout comme vous tenez à la pleine exploitation de nos potentialités et de nos ressources naturelles (…)

Le SIREXE marque une étape importante pour la Côte d’Ivoire, la sous-région et le continent Africain. Ce Salon est une occasion de promouvoir la pleine valorisation des potentialités minières, pétrolières et énergétiques qui sont des réservoirs de croissance à peine explorés et des piliers majeurs de développement. Pour relever les défis d’un développement durable et inclusif, il est impératif de diversifier nos sources de croissance, à travers une exploitation judicieuse des ressources extractives et énergétiques, dont notre Continent regorge. Il s’agit, prioritairement, d’en faire des leviers stratégiques pour transformer nos économies, réduire les inégalités et améliorer les conditions de vie des populations.

C’est dans cette optique que la Côte d’Ivoire (…) a engagé des réformes importantes, au cours de la dernière décennie, pour accroître, de façon significative, les investissements publics et privés dans ce secteur. Ces réformes portent, notamment, sur la gouvernance dans les industries extractives, illustrée par l’adhésion et le maintien de notre pays à l’initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (l’ITIE). Elles incluent également l’adoption d’une loi sur le contenu local, qui met un accent particulier sur la prise en compte des communautés locales dans la répartition des richesses générées par l’exploitation de nos ressources.

Parallèlement, les réformes engagées ont été un levier important pour l’amélioration des conditions de vie des populations, à travers, notamment, les avancées significatives observées en matière d’électrification. Aujourd’hui, plus de 80% des localités en Côte d’Ivoire sont électrifiées, contre seulement 33% en 2011. Dans le même temps, des initiatives, comme le Programme Électricité Pour Tous (PEPT), ont facilité l’accès des populations défavorisées à l’électricité, grâce à de nombreuses subventions accordées aux abonnés sociaux. Nous visons, désormais, un accès universel à l’électricité, d’ici 2030, tout en réduisant, de manière significative, notre empreinte écologique. A cet effet, en 2023, les actions d’efficacité énergétique ont permis de réduire de 75% nos émissions de Gaz à Effet de Serre (GES).

Dans le domaine minier, en l’espace d’une décennie, notre production d’or a été multipliée par 4, celle du manganèse par 30, et la Côte d’Ivoire est devenue productrice de nickel. Ajouté à cela, nos efforts d’exploration s’étendent à de nouveaux minéraux stratégiques, tels que le cobalt, le lithium et la colombite-tantalite (coltan), essentiels à la fabrication de composants pour les technologies modernes. Enfin, les récentes découvertes d’hydrocarbures de classe mondiale devraient multiplier par 10 notre production pétrolière, d’ici 2030. Ces résultats sont le fruit d’un effort collectif associant l’administration publique et le secteur privé qui a réalisé d’importants investissements, notamment pour l’exploration et l’exploitation des ressources extractives, avec plus de 10.000 milliards FCFA investis en 10 ans.

Les ressources extractives représentent indéniablement une richesse pour nos pays, mais leur exploitation soulève de nombreux défis qu’il nous faut prendre en charge. Ces défis sont étroitement liés à la préservation de l’environnement, face aux impacts de l’extraction non contrôlée. Il devient également urgent pour l’Afrique de répondre aux attentes croissantes en matière de transformation locale des ressources extractives et de développement des services connexes, afin de maximiser leur valeur ajoutée et créer des emplois. Pour développer pleinement le secteur, il est essentiel de mettre en place des mécanismes d’accès au financement et des instruments spécifiques pour la gestion des risques associés.

Cet effort doit aussi susciter la mobilisation des capitaux nationaux et régionaux, en tirant avantage des expériences de nos Etats respectifs. Un autre défi majeur, pour notre Continent, est de contribuer à réduire les émissions de GES, y compris dans l’exploitation de ses ressources. La Côte d’Ivoire s’inscrit pleinement dans cette dynamique, avec son gisement de classe mondiale, dénommé Baleine, exploité selon le principe de zéro émission nette de GES. Dans le même cadre, la Côte d’Ivoire s’est fixée l’objectif ambitieux de porter la part des énergies renouvelables à 45% dans son mix énergétique, à l’horizon 2030.

En parallèle, pendant que l’Afrique s’engage dans le processus d’aller vers des énergies renouvelables, il est bon de rappeler que le Continent émet moins de 4% des GES produit par l’ensemble du globe, tandis que plus de 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité ! Dans un tel contexte, le chemin qui mène vers les énergies renouvelables ne saurait être le même pour tous ! Nos partenaires bilatéraux et multilatéraux doivent donc apporter leur soutien technique et financier à l’Afrique dans sa propre mise en œuvre des énergies vertes (…)

Il nous faut aussi adopter d’autres approches plus innovantes et renforcer nos partenariats, afin de transformer les obstacles rencontrés en moteurs de développement durable (…) J’invite donc tous les acteurs concernés, notamment les jeunes qui constituent l’avenir de nos pays, à saisir les opportunités offertes par ces secteurs et à être les artisans de la transformation de notre Continent. » A-t-il exhorté.

Ce SIREXE, bilingue et biennial, placé sous la supervision du Président du Conseil Economique, Environnemental et Culturel Ivoirien, Dr Aka Aouélé, a pour thème : « Développement durable des industries extractives et énergétiques : Quelles politiques et stratégies ? »

Pendant 6 jours, il offrira, tout comme les autres plateformes similaires dans le monde, aux 300 Exposants et plus de 1.500 délégués professionnels venus de plus d’une cinquantaine de pays, ainsi qu’à tous les acteurs privés et publics, l’opportunité de prendre connaissance du potentiel régional et des dernières évolutions technologiques, de nouer des partenariats et de faire des annonces importantes qui vont impacter leurs entreprises, leurs pays et le climat, ainsi que des dernières évolutions de la gouvernance mondiale, en matière de ressources extractives et d’énergie.

Après la pause déjeurner qui a suivi la cérémonie d’ouverture du SIREXE 2024, juste avant la conférence inaugurale, animée par des experts et chercheurs internationaux, portant sur la meilleure voie pour les pays Africains de transiter vers des énergies renouvelables et sur la gestion avantageuse pour l’Afrique de ses minéraux critiques dans un contexte de tensions géopolitiques, Petroci et Sonangol ont signé un accord actant leur association pour l’étude, le financement, la construction et l’exploitation d’une base intégrée de logistique en Côte d’Ivoire. Juste après ce 1er panel du SIREXE 2024, Petroci a signé une convention de partage avec ENI. Cette convention, portant sur l’exploration de nouveaux blocs, définit le cadre du partage des revenus de l’exploitation, en cas de découverte de gisements.

KOFFI-KOUAKOU Laussin

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