Après les députés le 19 novembre dernier, les Sénateurs donnent carte blanche au Gouvernement. 15 voix pour, 0 contre, 0 abstention. Avec ce vote à l’unanimité, les sénateurs membres de la Commission des affaires économiques et financières (CAEF) ont validé samedi 7 décembre le projet de loi de finances portant budget de l’Etat pour l’année 2025 et son annexe fiscale présentés par le ministre des Finances et Budget, Adama Coulibaly, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix de Yamoussoukro, qui sert d’Hémicycle au Sénat.
Avant le vote ultime en plénière, cette étape du processus d’adoption du budget-programmes en commission ouvre la voie à l’autorisation donnée à l’exécutif pour la mise en œuvre de sa politique de développement économique et social. Ainsi durant cinq jours d’intenses débats et d’échanges tous les membres du gouvernement ont défendu les budgets de leurs ministères respectifs devant la chambre haute du Parlement.
Ainsi, après la dernière mission « Production, développement industriel et commercial » marquée par le passage de ses collègues à la tête des ministères d’Etat, de l’Agriculture, du Développement rural et des productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani ; des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré ; ainsi que du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba ; le ministre Adama Coulibaly a clôt la session budgétaire en présentant le budget 2025 qui s’élève à 15 339,2 milliards de FCfa et son annexe fiscale.
« Le projet d’annexe fiscale 2025 comporte 42 articles et s’articule autour des 4 axes suivants : le renforcement des moyens de l’Etat par l’adoption des mesures d’élargissement de l’assiette fiscale, de lutte contre l’évasion et la fraude fiscale internationale ; l’adoption de mesures en faveur des entreprises afin d’améliorer leur compétitivité ; la rationalisation et la simplification du dispositif fiscal et l’adoption de mesures d’ordre technique. (…) Au total, la politique fiscale nationale à travers les mesures proposées dans le présent projet d’annexe fiscale vise à renforcer la capacité de mobilisation des ressources publiques, tout en veillant à accompagner le secteur privé dans sa quête de compétitivité. Ces mesures participent également de la modernisation du dispositif fiscal ivoirien », a expliqué le ministre des Finances et du Budget sur l’annexe fiscale 2025.
Concernant le projet de loi de finances portant budget de l’Etat pour l’année 2025, l’émissaire du gouvernement a indiqué que la croissance économique devrait conserver son dynamisme avec un taux projeté à 6,3% accompagné d’un amoindrissement continue de l’inflation qui ressortirait à 3,7% contre 4% en 2024 grâce à la bonne exécution du PND 2021-2025 soutenu par le Programme Economique et Financier conclu avec le FMI pour la période 2023-2026 et à de l’amélioration continue du climat des affaires et du renforcement de la bonne gouvernance.
En 2025, a-t-il poursuivi, la politique budgétaire visera à renforcer la consolidation budgétaire par la contraction du déficit budgétaire à 3% du PIB correspondant au seuil communautaire de l’Uemoa, à travers la poursuite des efforts d’accroissement de la mobilisation des recettes extérieures, la maitrise continue des dépenses de fonctionnement et le raffermissement de la viabilité de l’endettement public, tout en privilégiant les investissements dans les secteurs moteurs de la croissance et les dépenses favorisant la réduction de la pauvreté et les disparités sociales . Outre les principales hypothèses qui soutiennent les projections du budget 2025, le ministre Adama Coulibaly a assuré que pour garantir l’atteinte des objectifs dudit budget, le respect scrupuleux de la discipline budgétaire sera impérativement observé en particulier dans le cadre des exigences prescrites par les dispositions encadrant la gestion des finances publiques en mode budget-programmes.
« Grâce à l’adoption de ce texte important qui s’inscrit dans la pure tradition du droit des finances publiques, vous donnez ainsi au gouvernement les moyens légaux nécessaires à la mobilisation des ressources et à la poursuite des projets de développement au profit des populations dont les besoins sont urgents et les attentes nombreuses », a-t-il conclu, après des acclamations nourries des sénateurs édifiés par la pertinence et la clarté de sa présentation du projet de loi de finances portant budget de l’Etat pour l’année 2025 et son annexe fiscale.
Il est important de rappeler que ce projet de budget pour l’exercice 2025 connaît une augmentation de 11,8% par rapport à celui de 2024 et est structuré en 31 dotations et 153 programmes déclinés au sein des institutions et ministères.
Aimé Kouassi
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