N’guessankoi, un village en périphérie de la commune d’Abobo, est en proie à une agitation croissante liée à l’obtention de l’Attestation de concession définitive (ACD). Face à l’urgence imposée par le ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, la nouvelle chefferie du village a lancé une opération le 1er août 2024, qui s’étendra jusqu’au 31 décembre 2024, pour régulariser la situation foncière des résidents.
Depuis le début de cette initiative, de nombreux habitants et acquéreurs de biens immobiliers affluent vers le bureau de la chefferie dans l’espoir d’obtenir les précieux documents légaux. Les files d’attente s’allongent chaque jour, révélant, ainsi l’urgence ressentie par la population de régulariser leur situation foncière. Cependant, cette opération, bien que louable en théorie, est loin de faire l’unanimité parmi les résidents.
Des tarifs récalcitrants
Les frais exigés pour l’obtention de l’ACD suscitent des grincements de dents. Sur les prospectus distribués, la vérification du lot est fixée à 10.000 F, suivie d’une attestation villageoise estimée à 300.000 F. De plus, les frais techniques comprenant des montants de 90.000 f Cfa, 52.000 francs CFA et 101.000 FRANCS CFA doivent également être versés à la chefferie, qui s’engage à établir les documents requis. Toutefois, des inquiétudes persistent quant à la destination réelle de ces fonds et à la transparence du processus.
Des révélations inquiétantes
L’un des éléments les plus troublants de cette situation provient des déclarations de Gbocho Assi Seraphin, ancien secrétaire général du défunt chef de village et actuel chef intérimaire. Celui-ci tire la sonnette d’alarme, dénonçant le caractère précaire de l’opération en révélant que, malgré les paiements effectués, les actes de propriété ne sont pas garantis en raison de l’absence d’approbation formelle du lotissement. Il exhorte alors les populations à approfondir leurs recherches auprès du guichet unique pour éviter de potentielles désillusions.
La position de la chefferie
Du côté de la chefferie, un notable a fait savoir que toute personne possédant un terrain est invitée à se présenter avec des documents attestant de la propriété, tels qu’une lettre d’attribution ou un certificat de vente. Bien que des coûts soient associés à cette procédure, l’argent est censé être payé au guichet unique, et non à la chefferie, ce qui suscite encore plus de confusion parmi les concernés.
Un appel à la vigilance
Les divergences dans les discours des autorités et les expériences vécues par les premiers déposants contribuent à l’anxiété ambiante. Beaucoup de ceux qui ont déjà réglé les frais d’acquisition de leur ACD se retrouvent dans l’incertitude, ne sachant pas quand ils recevront leurs actes de propriété. Cette situation est d’autant plus préoccupante à l’approche de la date butoir de fin d’année, qui accentue le sentiment d’urgence et d’inquiétude au sein de la population.
Vers une résolution
Il est crucial que les autorités, notamment le ministère de la Construction, du logement se penchent sur cette situation afin de clarifier le processus et de rassurer les citoyens de N’guessankoi. La transparence et l’efficacité dans la gestion de cette opération sont primordiales pour restaurer la confiance des habitants et éviter une escalade des tensions dans ce village déjà en quête de stabilité foncière.
À travers cette initiative d’acquisition d’actes de propriété, la population de N’guessankoi espère non seulement sécuriser son avenir foncier, mais aussi bénéficier d’un cadre de vie maitrisé, dans le respect de la législation en vigueur.
Une correspondance de Dago Adoplphe
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