Sous un ciel d’azur sans nuage, le stade de l’Université Félix Houphouët-Boigny à Cocody s’est transformé en un véritable marché festif dès notre arrivée à 13h 21 minutes, ce samedi 15 décembre 2024 , lors de la 15ᵉ édition du Grand Cassé Balle. Le soleil brillait de mille feux, et pourtant, cela n’a pas freiné l’ardeur des milliers de visiteurs venus faire leurs emplettes, lors de ce grand rendez-vous de la friperie et du déstockage.
Dès l’ouverture des portes, un flot continu de personnes selon le vigile superbement habillé qui nous a accueilli à l’entrée, hommes, femmes et enfants, a envahi les allées colorées, animées par les cris des vendeurs et les rires des enfants jouant dans les zones réservées à la récréation. Les vêtements et les accessoires de mode étalaient leurs éclats sous la lumière du soleil, créant un tableau vibrant de couleurs et de styles.
Les hommes, souvent en tee-shirts légers et casquettes voire culottes ou jeans, déambulaient d’un stand à l’autre en compagnie de leurs épouses ou copines voire sans cavalière ou accompagné d’une progéniture, scrutant avec attention les vêtements, cherchant des pièces qui pourraient ajouter une touche unique à leur garde-robe. Certains s’arrêtaient, discutant avec les vendeurs, négociant les prix avec un sourire complice, tandis que d’autres observaient, en quête de la perle rare.
Les femmes, quant à elles, faisaient preuve d’une détermination mêlée à une joie évidente. Armées de leurs tote-bags, elles fouillaient dans les tas de vêtements et essayaient des robes colorées tout en riant , avec leurs amies. Entre les stands de chaussures et de bijoux, on pouvait voir des femmes actives qui se frayaient un chemin, faisant des trouvailles tout en discutant des dernières tendances de mode.
Un projet ambitieux
Pour Blanche Laure Yao, surnommée « la ministre des plans », par ailleurs promotrice du Grand Cassé Balle, il faut dire que « Le Grand Cassé Balle » est comme son univers. « Depuis l’âge de 14 et 15 ans que j’ai connu la friperie et même quand j’ai commencé à travailler je continuais toujours à porter la friperie et surtout à poster la friperie sur les différents réseaux sociaux. Je partageais les tenues que je portais avec les prix. Il y a eu toujours des internautes qui me demandaient les prix et surtout les adresses de mes fournisseurs. C’est de là qu’est venue l’idée de rassembler les fournisseurs, vendeurs et friands de la friperie dans un même endroit. Comme cela, les clients pourront tout à avoir sur un même site. C’est ce qui a motivé la mise en place de ce projet », explique-t-elle.
Non sans relever que dès les débuts, il a été très bien accueilli par les populations ivoiriennes. « On a commencé avec environ 10 exposants, 5 ans après, nous sommes à plus de 180 exposants. Avec plus de 10 mille visiteurs par jour. C’est une entière satisfaction car l’idée c’est pour faire connaître à la population ivoirienne cette une plateforme d’innovation et de promotion. Pour 2025, nous envisagerons aller à l’intérieur parce qu’on a constaté qu’il y a plus de demandes venant de là-bas. Pourquoi pas sortir de la Côte d’Ivoire en 2026 . C’est vrai que le Grand Cassé Balle est une exposition de vente de friperie, mais aussi sont associés des vendeurs locaux, c’est-à- dire les vendeurs qui ont des créations telles que des bijoux, des vêtements », explique-t-elle.
Mieux, la promotrice de cet évènement relève qu’à la base, ça été pensé pour la friperie, mais au fur et à mesure, elle et son équipe ont associé aussi tous ceux qui ont des marques. « Tout le monde est mis en avant. Pour la partie récréative, nous avons un espace de jeu pour les enfants ou ils peuvent s’amuser pendant que les parents font le shopping et un espace gastronomique, avec plus de 10 restaurateurs, avec son corolaire de mets variés. Je lance un appel à l’endroit des vendeurs de friperie, afin qu’ils sachent que cet évènement est pensé pour eux, en vue de les mettre en avant. J’insiste sur les grossistes parce qu’il faut qu’on ait les meilleurs tarifs au Grand cassé balle. Pour y arriver, il faut absolument qu’on ait les grossistes qui s’associe à l’évènement », a-t-elle fait savoir.
Une ambiance conviviale
Malgré la chaleur accablante, l’ambiance restait festive. La musique résonnait d’un coin à l’autre du stade, créant une mélodie entraînante qui invitait à la danse et à la bonne humeur. Des enfants visitant le parc d’attractions éphémère riaient aux éclats, leur gaieté se mêlant aux échanges animés des adultes.
Des groupes se formaient ici et là, où les visiteurs se regroupaient pour admirer les acquisitions des autres, partageant conseils et recommandations. Un jeune homme exhibait fièrement un t-shirt qu’il avait déniché, suscitant l’admiration de ses amis. Une femme, Agathe Yobo, coach sportif, la trentaine révolue, après une négociation réussie, se vantait de ses trouvailles, en montrant les accessoires qui avaient attiré son attention.
Restauration et rafraîchissements
A la recherche d’un peu de répit, certains visiteurs se dirigeaient vers les stands de restauration, attirés par les délicieuses odeurs de plats locaux. Les restaurateurs, avec le sourire, servaient des mets variés, allant des plats ivoiriens aux collations légères, apportant ainsi un peu de fraîcheur à cette journée animée. Les familles s’installaient sur des tables improvisées, partageant un repas tout en discutant des trésors trouvés dans les allées.
L’esprit d’entrepreneuriat
Le Grand Cassé Balle n’était pas seulement une foire de friperie, mais aussi une célébration de l’entrepreneuriat local. Les exposants, venant de divers horizons, partageaient leurs histoires de passion et de réussite, inspirant ainsi les visiteurs à oser et à rêver. Cette ambiance de partage et de solidarité renforçait l’idée que chaque achat soutenait non seulement un vendeur, mais aussi une communauté d’artisans et de créateurs. Alors que le soleil commençait à décliner, peignant le ciel de teintes dorées, les derniers achats étaient effectués et les rires résonnaient encore. Le Grand Cassé Balle avait une fois de plus réussi à rassembler les Ivoiriens dans une fête de la friperie, démontrant que, même sous un soleil de plomb, la passion pour la mode et le plaisir d’acheter peuvent illuminer une journée. Chacun repartait avec des sacs pleins de trouvailles, des sourires aux lèvres, impatient de retrouver ce moment l’année prochaine.
Rodrigue Cofye
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