Face aux flammes en Californie et aux inondations en Afrique de 2024 : une réponse mondiale au défi climatique est plus qu’une urgence en 2025

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En Afrique, les conséquences se révèlent tout aussi désastreuses, voire plus dramatiques encore. En 2024, selon Le Monde, les inondations ont touché 3,5 millions de personnes et causé près de 900 décès de la Guinée au Tchad, en passant par les pays de l’Afrique de l’AES. Ces intempéries, qui surviennent dans des zones déjà fragilisées par l’insécurité alimentaire et les conflits, exacerbent des situations humanitaires critiques. Même en France, les défis climatiques sont également bien réels. À Mayotte, par exemple, les pressions environnementales s’ajoutent aux tensions sociales et économiques, créant un cocktail explosif qui menace la stabilité du territoire. Ces crises illustrent à quel point les catastrophes naturelles coûtent cher à des gouvernements souvent déjà en difficulté pour équilibrer leurs budgets (cas de la France en 2024).Ces exemples, à travers trois continents, rappellent une vérité incontournable : le changement climatique ne connaît pas de frontières, mais ses conséquences frappent de manière disproportionnée les populations les plus vulnérables, souvent dans les pays disposant de moins de ressources.

Mes recommandations pour agir concrètement : Face à ces crises à répétition, il est temps de dépasser les discours et de passer aux actes. Voici quelques pistes d’action essentielles : 1. Aller au-delà des COP mondiales : Si les Conférences des Parties ont permis de sensibiliser sur les enjeux climatiques, leurs résultats concrets restent à n’en point douter insuffisants. Il faut désormais traduire les engagements pris en actions mesurables, traçables et évaluables. 2. Ne pas lésiner sur les moyens : Les États doivent investir massivement dans des politiques de lutte contre le changement climatique et de protection de leurs populations, notamment à travers des infrastructures résilientes, la reforestation, et une gestion plus efficace des ressources en eau. 3. Responsabiliser les plus grands pollueurs : – Les pays et industries responsables de la majorité des émissions doivent intensifier leurs investissements dans les énergies renouvelables et réduire drastiquement leur dépendance aux combustibles fossiles. Le monde change, il faut suivre le mouvement. – Les émissions de carbone dans les pays développés doivent être lourdement taxées pour encourager des pratiques durables et financer la transition écologique. – Les subventions aux industries polluantes doivent cesser immédiatement, au profit de mécanismes qui accélèrent la transition énergétique. 4. Renforcer la solidarité internationale : Les pays développés, historiquement les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre, doivent soutenir financièrement les nations les plus vulnérables. Cela passe par des financements climatiques directs pour renforcer les infrastructures, améliorer la gestion des risques et garantir une reconstruction rapide en cas de catastrophes climatiques ou naturelles. 5. Mobiliser les entreprises : Les multinationales, qui jouent un rôle clé dans les chaînes de valeur mondiales, doivent adopter des stratégies davantage claires pour réduire leur empreinte écologique, soutenir l’innovation durable et intégrer des objectifs environnementaux dans leurs modèles économiques.

Une responsabilité collective

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Les incendies en Californie, les inondations en Afrique et les défis environnementaux en France ne sont pas des événements isolés. Ils sont les symptômes d’une même crise globale qui appelle des réponses locales adaptées, mais aussi une coopération internationale sans précédent. Ignorer les signaux d’alerte, retarder les solutions ou minimiser les impacts reviendrait à condamner des millions de vies et des économies entières. Ces catastrophes ne sont pas invraisemblables : elles sont déjà notre réalité. Les flammes en Californie nous concernent tous. Les inondations en Afrique sont une tragédie partagée. Les défis à Mayotte sont un rappel de notre fragilité collective face aux forces de la nature. Ensemble, citoyens, entreprises et décideurs, agissons pour construire un monde plus résilient, capable d’affronter les crises climatiques de demain. Car le coût de l’inaction sera toujours bien plus élevé que celui du changement.

Martinien YAPI, spécialiste en communication stratégique et corporate. Engagé dans les enjeux politiques, climatiques et le développement durable en Afrique.


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