Dans le cœur vibrant d’Adjamé, l’une des communes les plus animées d’Abidjan, un vent d’inquiétude souffle sur les commerçants de bétail. Regroupés au sein de la Fédération nationale des commerçants des bovins de Côte d’Ivoire, ils sont frappés par une mise en demeure qui menace l’existence même de leur activité. Alors qu’ils appellent à un dialogue constructif avec les autorités, les espoirs d’une solution rapide s’évanouissent.
Le président de la Fédération, Samaké Mohamed, a exprimé ce mercredi 6 novembre 2024, la frustration de ses pairs concernant le manque de communication de la part des autorités. « Nous avons reçu une mise en demeure sans préavis, et nos tentatives d’engager un dialogue ont souvent été ignorées », explique-t-il. Pour ces commerçants, souvent confrontés à la précarité économique, cette situation est intenable.
Un relogement problématique
Le nouveau site proposé pour leur relocalisation n’est pas encore prêt, et les coûts pour s’y établir sont exorbitants. « On nous demande de payer 500 000 francs pour seulement 10 mètres carrés, ce qui est inacceptable », s’indigne un marchand, soulignant l’impossibilité d’une telle dépense dans le contexte économique difficile actuel. De nombreux commerçants n’ont tout simplement pas les moyens de répondre à ces exigences.
Un appel à l’aide des plus hautes instances
Face à l’urgence de la situation, les commerçants lancent un appel pressant aux autorités les plus haut placées. « Nous demandons aux membres du gouvernement, notamment au président de la République, SEM Alassane Ouattara, de prêter attention à notre détresse », déclarent-ils. Les promesses d’un État de droit et d’une justice équitable doivent se traduire par des actions concrètes qui prennent en compte leurs aspirations.
La nécessité d’un dialogue respectueux
Pour les commerçants, il est crucial de ne pas être traités comme des marginalisés. « Nous payons nos taxes et contribuons à l’économie, mais nous ne sommes pas entendus. Ce n’est pas un État de droit », déplore Konaté Mamoud, secrétaire général de la Fédération des commerçants de Côte d’Ivoire. Pour Ould Ely Mamadou dit grand Cheick, président du marché de la Fédération des commerçants de bétail, la nécessité d’un cadre de dialogue formel avec les autorités, basé sur le respect et la dignité, est plus que jamais d’actualité.
La situation des commerçants de bétail d’Adjamé est un révélateur des défis auxquels de nombreux acteurs économiques du pays sont confrontés. Leur résilience est mise à l’épreuve, et le temps presse. Dans ce contexte, l’attention et l’action des autorités demeurent indispensables pour garantir non seulement la survie de cette filière, mais aussi la pérennité de nombreux emplois et des moyens de subsistance. Le moment est venu pour un dialogue franc et ouvert, afin de bâtir un avenir durable pour tous les acteurs impliqués dans ce secteur vital.
Rodrigue Cofye
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